Francfort (awp/afp) - Le géant allemand de l'assurance Allianz veut racheter son concurrent australien QBE, rapporte lundi le quotidien allemand des affaires Handelsblatt, alors que la cible a démenti être en discussion avec un acheteur potentiel.

Le rachat de QBE par Allianz a été évoqué lors d'une rencontre fin 2016 entre les patrons des deux groupes, assure le Handelsblatt, citant des sources financières.

Selon le journal, le PDG d'Allianz, Oliver Bäte, a proposé un prix d'achat de 15 dollars australiens pour chaque action de QBE, soit une prime de 20% par rapport au cours de clôture de la cible vendredi à la Bourse de Sydney. Une offre valorise QBE à quelque 20 milliards de dollars australiens, soit l'équivalent de 14 milliards d'euros.

Les discussions ont été "amicales", détaille le journal, tout en précisant qu'aucune offre de rachat n'a été officiellement formulée à ce stade.

QBE "n'est pas en discussion avec Allianz ou un autre acheteur potentiel", a réagi le groupe australien dans un court communiqué.

Interrogé par l'AFP, un porte-parole du groupe Allianz a souhaité ne faire aucun commentaire concernant le contenu de l'article.

Ces informations surgissent alors que la presse européenne bruisse de rumeurs sur de possibles emplettes du groupe Allianz.

Tout récemment, médias et analystes ont notamment évoqué une possible alliance de l'assureur allemand, du français Axa et de l'italien Intesa Sanpolo pour se partager le groupe transalpin Generali, qui paraît fragilisé depuis le départ de son très apprécié patron Mario Greco début 2016.

Dans une interview récente, le patron d'Allianz a confirmé que son groupe était intéressé par une ou plusieurs acquisitions, mais a détaillé les conditions pour qu'une transaction se réalise, à savoir une taille significative, un prix attractif et une cible consentante.

"Les risques d'intégration lors des grosses acquisitions sont si grands, qu'on a vraiment besoin d'une relation amicale avec le management pour que cette acquisition soit un succès", avait expliqué mi-janvier Oliver Bäte dans une interview publiée dans la presse allemande.

afp/rp