NEW YORK, 8 octobre (Reuters) - Le gestionnaire de fonds vedette Bill Gross réclame en justice 200 millions de dollars (177 millions d'euros) à son ex-employeur Pacific Investment Management Co (Pimco) et à la maison mère de celui-ci, l'assureur allemand Allianz, les accusant de licenciement abusif après une "cabale" de certains de ses collaborateurs.

Dans une plainte déposée jeudi en Californie, Bill Gross affirme que plusieurs cadres dirigeants de Pimco étaient "motivés par la soif de pouvoir, l'avidité et le désir d'améliorer leur situation financière et leur réputation" et qu'ils ont ourdi un complot pour l'évincer.

Mike Reid, porte-parole de Pimco, s'est refusé à tout commentaire.

Star de Wall Street depuis des décennies, surnommé le "roi de l'obligataire", Bill Gross a quitté Pimco en septembre 2014 après y avoir travaillé pendant près de 40 ans et avoir contribué à faire de la société le numéro un de la gestion de fonds obligataires.

Il a rejoint depuis une autre société de gestion, Janus Capital Group.

Réputé pour ses méthodes de direction autoritaires, Gross affirme dans sa plainte que des cadres ont comploté pour le chasser afin de se partager le cinquième de l'enveloppe globale des bonus du groupe qui lui était réservée.

Cette enveloppe avait représenté 1,3 milliard de dollars en 2013. Cette année-là, la rémunération globale de Bill Gross avait dépassé 300 millions de dollars selon la plainte. (Jennifer Ablan et Jonathan Stempel; Marc Angrand pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)