San Francisco (awp/afp) - Alphabet (Google) a publié lundi un bénéfice net en forte baisse, à 3,52 milliards de dollars au deuxième trimestre, plombé par l'amende infligée par l'Union européenne, mais qui est supérieur aux attentes des analystes, comme le chiffre d'affaires, ce qui n'empêchait pas le titre de baisser en Bourse.

Le bénéfice par action, référence aux Etats-Unis, ressort à 5,01 dollars contre 4,83 dollars attendus. Sans tenir compte de l'amende, le bénéfice net est de 6,26 milliards (contre 4,9 milliards à la même période l'an dernier), soit 8,9 dollars par action, là aussi meilleur qu'attendu.

Le chiffre d'affaires est aussi meilleur que prévu, à 26 milliards de dollars, soit une croissance de 21% par rapport au deuxième trimestre de 2016.

Le titre perdait plus de 3% en Bourse dans les échanges électroniques qui suivent la clôture à New York, à 950 dollars vers 21h10 GMT.

Les "clics" sur des publicités, qui génèrent pour Google d'importants bénéfices, ont progressé de 52% sur un an mais le coût moyen d'un clic pour un publicitaire a toutefois baissé de 23%.

La filiale Google apporte l'essentiel des revenus d'Alphabet, avec un bénéfice d'exploitation de 7,8 milliards de dollars, contre près de 7 milliards au deuxième trimestre 2016, et un chiffre d'affaires de 25,8 milliards de dollars, en hausse de 21% par rapport aux 21,3 milliards de l'an dernier.

Les paris futuristes d'Alphabet (investissements dans la santé, les voitures autonomes, l'internet par montgolfière...) ont généré un chiffre d'affaires de 248 millions (contre 185 l'an dernier) mais enregistré une perte opérationnelle de 772 millions, un peu réduite par rapport à l'an dernier (855 millions).

Le 27 juin, Bruxelles a infligé une amende record à Google pour abus de position dominante, d'un montant de 2,42 milliards d'euros (environ 2,7 milliards de dollars), ce qui pulvérisait le record précédent: dans un cas d'abus de position dominante, l'amende la plus importante jamais prononcée par la Commission européenne s'élevait jusqu'alors à 1,06 milliard d'euros, contre le géant américain des puces informatiques Intel, en 2009.

L'exécutif européen, gardien de la concurrence dans l'UE, accuse Google d'avoir abusé de sa position dominante dans la recherche en ligne pour favoriser son comparateur de prix "Google Shopping". Dans quasiment tous les pays européens, le moteur de recherche Google détient une part de marché supérieure à 90%.

afp/rp