Alphabet recule de 0,89% à 963,4 dollars après avoir écopé d'une amende de 2,42 milliards d'euros de la part de la Commission européenne, soit 2,7% de son chiffre d'affaires annuel environ. La société, qui coiffe le moteur de recherche Google, est accusée d'avoir abusé de sa position dominante sur le marché des moteurs de recherche, en bridant la concurrence sur les marchés de la comparaison des prix.

La Commission souligne plus particulièrement deux griefs. D'abord, Google a toujours accordé une position de premier plan à son propre service de comparaison de prix: lorsqu'un consommateur introduit une demande dans le moteur de recherche de Google, pour laquelle le service de comparaison de prix de Google souhaite montrer des résultats, ceux-ci sont affichés en haut ou dans la première partie des résultats de recherche.

Ensuite, Google a rétrogradé les services de comparaison de prix concurrents dans ses résultats de recherche: les services concurrents de comparaison de prix apparaissent dans les résultats de recherche de Google sur la base des algorithmes de recherche générique de Google. Google ayant assorti ces algorithmes de plusieurs critères, les services de comparaison de prix concurrents sont rétrogradés. Il est établi que même le service concurrent le mieux classé n'apparaît en moyenne qu'à la page quatre des résultats de la recherche de Google, les autres figurant encore plus bas.

Google doit à présent mettre fin à cette pratique dans les 90 jours, sans quoi elle sera soumise à des astreintes pouvant atteindre 5% du chiffre d'affaires moyen réalisé quotidiennement au niveau mondial par Alphabet, la société mère de Google.

Pour sa défense, Alphabet, par la voix de son directeur juridique, s'est fendu d'un billet de blog dans lequel elle se dit en désaccord avec la décision de la Commission et étudie la possibilité de faire appel de cette amende.

"Quand vous faites des achats en ligne, vous voulez trouver rapidement et facilement les produits que vous cherchez. Et les annonceurs veulent promouvoir ces mêmes produits. C'est pourquoi Google montre les publicités, connectant nos utilisateurs avec des milliers d'annonceurs en étant utile à toutes les parties. Nous pensons que la Commission européenne sous-estime la valeur de ces connections rapides et fluides", lâche Kent Walker. Affaire à suivre...