Un avis publié ce matin par l'Autorité des marchés financiers (AMF) confirme qu'en date du 4 février dernier et conformément aux accords conclus avec Bouygues, l'Agence des participations de l'Etat (APE) a franchi les seuils allant de 5% à 20% du capital et des droits de vote d'Alstom.

A cette date, l'APE avait en compte 20% du capital et des droits de vote du groupe désormais spécialisé dans les équipements de transport ferroviaire. L'Etat exercera les droits de vote correspondants. Il est également lié par un concert d'actionnaires avec Bouygues, qui possède parallèlement 8,33% des parts et des voix d'Alstom.

Notons que l'Etat n'est pas propriétaire de ces titres Alstom (il pourra, via des options, le devenir par la suite), mais bénéficie d'un 'prêt de consommation d'actions (conclu entre) entre la République française et Bouygues SA en date du 4 février 2016 et portant sur 43.825.360 actions'. Cet accord découle lui-même d'une autre convention entre les deux partenaires datant de juin 2014.

L'Etat a déjà proposé la nomination d'un administrateur au sein du conseil d'Alstom en fin d'année dernière et entend en proposer un deuxième cette année. Il déclare, selon les formules consacrées, soutenir la stratégie du groupe, 'ne pas envisager de proposer un projet de fusion, de réorganisation, de liquidation ou de transfert d'actifs', et 'qu'il décidera d'exercer ou non les promesses de vente décrites dans l'accord en fonction des conditions de marché'.

Notons que les options d'achat prévues par l'accord de juin 2014 sont exerçables par l'Etat selon certaines conditions, à au moins 35 euros par action, ce qui correspond au cours de l'OPRA menée l'an dernier par Alstom et surtout, grosso modo, au prix de revient des actions Alstom acquises par Bouygues. Pour l'heure, le titre Alstom s'échange sous 20 euros à la Bourse de Paris.


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