Alstom et Kazakhstan Temir Zholy (KTZ) ont conclu un accord qui permet à Alstom d'acquérir une participation supplémentaire de 25% dans la coentreprise EKZ, créée par Alstom, KTZ et Transmashholding (TMH) pour fabriquer des locomotives électriques au Kazakhstan. Alstom devient ainsi le principal actionnaire d'EKZ avec une participation de 50 %, tandis que KTZ et TMH détiennent chacune 25 % de la coentreprise. Alstom, qui possédait un siège au conseil d'administration d'EKZ, en détiendra deux désormais.

Alstom et EKZ ont également signé un accord pour la production dans l'usine EKZ des transformateurs embarqués pour les locomotives électriques. EKZ deviendra l'un des principaux fabricants de ce type de pièces pour Alstom. La production à l'usine EKZ démarrera courant 2016. L'usine devrait fabriquer 200 transformateurs par an. Ce projet permettra de créer plus de 100 emplois dans la région.

Suite à la signature de ces accords, Alstom continuera à développer l'usine EKZ d'Astana et produira localement des produits exportables de qualité internationale, faisant ainsi d'EKZ un moteur majeur de l'économie kazakhe et une plateforme pour la production et l'exportation de locomotives dans le monde, à commencer par les pays voisins de l'Union économique eurasiatique et de la CEI, tels que l'Azerbaïdjan ou l'Ouzbékistan.

"L'augmentation de notre participation dans EKZ et le démarrage d'une nouvelle production sont une étape logique dans la stratégie d'Alstom au Kazakhstan, qui est de créer un partenariat solide et durable avec le pays. À travers la localisation de la technologie et la production ainsi que la création de nouveaux emplois et la formation du personnel local, Alstom donne une nouvelle dimension à l'industrie kazakhe de la construction mécanique et l'ouvre au marché mondial avec 400 emplois déjà créés localement. La localisation globale est de 28 % et passera à 50 % d'ici deux ans. Je suis certain que notre collaboration va se poursuivre, dans l'intérêt de toutes les parties impliquées, grâce au climat d'investissement favorable instauré par le Kazakhstan" a déclaré Martin Vaujour, vice-président Senior d'Alstom CEI.


AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
- Numéro un mondial des centrales électriques clés en main et des TGV, également présent dans les technologies de captation et réduction de CO2, ainsi que les solutions de gestion des réseaux électriques ou GRID ;
- Activités dopées par les besoins en infrastructures des pays émergents (50 % du carnet de commandes) et en modernisation dans les pays occidentaux ;
- Recentrage sur les transports, les activités énergie (Thermal Power, Renewables et Grid) devant être cédées à General Electric, d’où une amélioration de la situation financière ;
- Visibilité accrue, avec un carnet de commandes de proche de 29 Mds€, de 4,5 fois le chiffre d’affaires annuel;
- Vers un retour de cash élevé, entre 3,2 et 3,5 Mds, après la cession à General Electric.

Les points faibles de la valeur
- Dépendance aux dépenses publiques et aux capacités de financement de ses clients ;
- Risques de volatilité boursière jusqu’en 2020 au rythme des annonces liées au processus de cession à General Electric : création de joint-venture avec options de vente d’Alstom à GE en septembre 2018 pour Grid et Renewable (éventuellement introduites en Bourse) et à mi-2020 pour Global Nuclear et French Steam ;
¬- Dans le transport (50 % de l’activité du groupe), montée de la concurrence de Hitachi en Europe, et des chinois CNR et CSR qui ont fusionné ;
- Abaissement du prix à recevoir de General Electric ;
- Risques de sous-valorisation boursière, les joint-ventures avec General Electric donnant au futur groupe un statut de holding industrielle.

Comment suivre la valeur
- Interrogations sur l’avenir du groupe, qui sera réduit à sa division transport après la cession des activités énergie ;
- Montant exact du retour de cash qui s’effectuera par voie d’OPRA à mi-2015 ;
- Résultat des enquêtes concurrentielles de la Commission européenne sur les cessions à GE, attendu pour le mois d’août ;
- Exercice à cheval, clos le 31 mars ;
- Réalisation des prévisions d’une croissance organique moyenne de 5 à 6 % en 2015/16 et 7 % en 2016/17, et d’une marge opérationnelle en amélioration progressive de 5 à 7 % ;
- Incertitude à long terme sur le capital : la position de Bouygues (29,4 % du capital) sera reprise partiellement par l’Etat (20 %), au prix unitaire de 35 €, dans les vingt mois suivant la clôture de l’OPRA.

Biens d'équipement
Le net ralentissement en Chine, deuxième économie mondiale, pèse lourdement sur les perspectives du secteur. Parallèlement, un changement de politique monétaire de la Fed, et la remontée des taux d'intérêt qui en découlerait, aurait des conséquences sur les investissements. Or le secteur des biens d'équipement dépend très directement de leur niveau. Néanmoins des facteurs positifs émergent, comme par exemple la stabilisation du modèle chinois, prévue par nombre d’analystes. En Europe, la reprise reste faible, même si elle semble bien engagée. Enfin, aux Etats-Unis, la politique monétaire menée par la Fed pourrait éviter de pénaliser la croissance. Les grands acteurs bénéficieraient d’autant mieux de la reprise, qu’ils ont réalisé d'importantes réductions de coûts ces dernières années, et qu’ils poursuivent la mise en oeuvre de plans stratégiques ambitieux.