Sauf immense surprise, les actionnaires d'Alstom devraient acter ce jour la cession du pôle Energie du groupe dirigé par Patrick Kron à General Electric.

Très médiatisée et d'abord mal accueillie par l'Etat, qui aurait préféré Siemens, cette opération consacre la transformation de l'un des fleurons de l'industrie française en un fleuron des transports. Le conglomérat américain doit investir 12,35 milliards d'euros pour ce qui est rien de moins que l'acquisition la plus importante de son histoire.

Un montant de 2,6 milliards d'euros sera réinvesti dans les trois joint ventures entre Alstom et 'GE' dans les énergies vertes, les réseaux électriques et les turbines à vapeur, dont certaines équipent des centrales nucléaires.

Par ailleurs, Alstom serait selon Bloomberg en passe de s'acquitter d'une amende de 700 millions de dollars au Département américain de la Justice afin d'éviter des poursuites pour corruption en Indonésie, un montant qui serait assumé par General Electric.

'Ce règlement marquerait la fin d'une enquête sur d'éventuels pots-de-vin que le groupe aurait versés en Indonésie en vue d'obtenir un contrat de fourniture de chaudières de 118 millions de dollars, qui a ensuite été élargi à d'autres contrats dans le domaine de l'énergie en Chine et en Inde', a détaillé Société Générale dans une note.

General Electric étant 'au fait des poursuites engagées aux Etats-Unis avant le lancement de son offre sur les activités Energie d'Alstom il ne devrait pas être surpris par cette amende, qui correspond à une augmentation de 5% du prix d'acquisition', estime l'analyste.

Il reste que, sur le front boursier, Alstom abandonne 2,8% à 26,9 euros, soit la plus forte baisse de l'indice phare.


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