Le devenir du site industriel d'Alstom à Belfort fait toujours l'objet de prises de positions politiques, pour l'heure peu abouties. En attendant, hier devant l'Assemblée nationale, le patron de l'équipementier ferroviaire est resté sur sa position initiale : pour Belfort (mais pas pour les autres sites), il n'existe pas “d'issue structurelle”, a estimé le PDG.

Auditionné mardi par la commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale, le PDG Henri Poupart-Lafarge est revenu sur l'avenir du site historique de Belfort. Pour mémoire, Alstom entend le fermer à horizon 2018 en transférant l'essentiel des 480 salariés à Reichshoffen, en Alsace. A titre de comparaison, fin mars, Alstom employait au total près de 31.000 personnes.

M. Poupart-Lafarge a déclaré que le site de Belfort, qui a produit jusqu'à 140 locomotives ou motrices de TGV par an au mieux de sa forme, n'en fabriquera que 20 en 2016. Pire : 'il n'y a pas aujourd'hui de perspectives de remontée des commandes', a-t-il ajouté. Si Alstom et la SNCF ont récemment conclu un accord sur le 'TGV du futur', ce dernier ne sera pas mis en production avant - au mieux - 2021. 'Pour le site de Belfort, ne nous voyons pas d'issue structurelle' alors que 'pour les autres sites, nous pensons que les creux de charge sont temporaires', a indiqué M. Poupart-Lafarge.

Au 30 juin, Alstom se prévalait d'un carnet de commandes de 29,7 milliards d'euros représentant quatre années d'activité. Rappelons qu'à l'occasion de sa journée investisseurs, le 29 mars, le groupe écrivait sans ambages : 'Les implantations à la fois industrielles et (de) bureaux d'études continueront de croître à l'international, tandis qu'elles seront adaptées en Europe en fonction de la charge'.

Reste à attendre le “plan de sauvetage” de l'Etat pour soutenir le site de Belfort. Verdict le 4 octobre.


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