Paris (awp/afp) - Le constructeur ferroviaire français Alstom a annoncé jeudi la signature d'un contrat d'environ 1,4 milliard d'euros pour la fourniture des rames et de la signalisation d'un futur métro léger automatique à Montréal, où il installera un centre de recherche.

Le contrat total s'élève à environ 1,8 milliard d'euros, dont 400 millions reviendront à l'associé d'Alstom, le groupe canadien d'ingénierie et de construction SNC-Lavalin.

Alstom et SNC-Lavalin étaient opposés au consortium formé par Hyundai Rotem, Thales et Parson et à Bombardier, fleuron québécois des transports.

Le contrat, annoncé en février, concerne 106 rames de métro de deux voitures chacune et des systèmes d'information, de télécommunication et de conduite automatisée, ainsi que la maintenance pendant trente ans.

Il est destiné au Réseau express métropolitain (REM), un métro automatique léger long de 67 km qui doit traverser l'agglomération montréalaise d'est en ouest, reliant notamment le centre-ville à l'aéroport, et dont le premier tronçon doit ouvrir en 2021.

Le projet estimé à 6,3 milliards de dollars canadiens (4,1 milliards d'euros) est piloté par la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ).

Alstom a va parallèlement installer à Montréal un "centre d'expertise mondial dans la recherche et le développement des systèmes intégrés de contrôle en mobilité urbaine".

Celui-ci emploiera une centaine de professionnels "qui auront pour mission de faire avancer notre expertise en s'appuyant sur le savoir-faire montréalais en technologies numériques avancées et en intelligence artificielle", a précisé le groupe français dans un communiqué.

"C'est dans ce centre que seront développées les technologies de pointe qui serviront à de nombreux projets d'Alstom à travers le monde", a-t-il ajouté.

Alstom emploie actuellement plus de 400 personnes au Canada. Il y a notamment vendu des trains de banlieue pour Ottawa, des rames de métro pour Montréal et des tramways pour Toronto et Ottawa.

afp/rp