Pékin (awp/afp) - Alstom a annoncé mardi avoir été retenu pour fournir les systèmes de signalisation d'une section du chemin de fer Qinghai-Tibet dans l'ouest de la Chine, premier contrat décroché dans ce domaine par le groupe français depuis son rachat des activités de signalisation de General Electric.

L'entreprise française sera chargée de la signalisation d'une portion de chemin de fer entre Goldmud, dans la province du Qinghai, et Lhassa, capitale de la région tibétaine.

Cet itinéraire long de 1.145 km comprend actuellement 45 stations, mais doit faire l'objet d'aménagements afin d'y accroître le trafic, avec notamment l'addition prévue de 13 nouvelles stations.

Le contrat, évalué à plus de 15 million d'euros, a été accordé à Alstom et à sa coentreprise en Chine CASCO Signalling, qui fournit déjà des systèmes de signalisation pour le métro dans 18 villes chinoises.

Alstom Transport avait racheté à l'américain General Electric (GE) ses activités de signalisation en novembre 2014 pour 800 millions de dollars, une transaction finalisée un an plus tard, en même temps que le rachat d'Alstom Energie par GE.

Dans le domaine de la signalisation et des centres de contrôle ferroviaires, le français pourrait tirer parti du développement accéléré des chemins de fer chinois: le réseau national de lignes TGV doit atteindre 30.000 km en 2020, contre 19.000 actuellement, selon des chiffres gouvernementaux dévoilés en avril.

La liaison Pékin-Lhassa, via le Qinghai, avait été inaugurée en 2006, devenant la plus haute ligne de chemin de fer du monde, une infrastructure alors controversée destinée par le régime à désenclaver le Tibet.

Les transports chinois restent un marché clef pour Alstom: le groupe équipe en solutions de traction des lignes de métro dans près d'une dizaine de villes chinoises et se positionne désormais sur le marché des tramways, en plein essor dans les métropoles congestionnées du géant asiatique.

afp/al