La Commission européenne a annoncé mardi qu'elle avait repris son examen du projet d'acquisition du pôle énergie d'Alstom (>> Alstom) par General Electric (>> General Electric Company), suspendue pendant deux semaines, après avoir reçu les informations qu'elle avait demandées pour conclure son enquête.

La Commission a annoncé en février l'ouverture d'une enquête approfondie sur l'acquisition du pôle énergie d'Alstom par GE, afin de déterminer si l'opération était susceptible d'entraîner une hausse des prix sur le marché des turbines à gaz de grande puissance utilisées dans les centrales de production d'électricité. L'opération réduira de trois à deux le nombre de fournisseurs de ce type de turbines en Europe, en comptant le groupe allemand Siemens (>> Siemens AG), a indiqué la Commission.

GE n'a pas encore proposé de solutions pour rémédier aux inquiétudes des autorités européennes de la Concurrence, et son président-directeur général, Jeff Immelt, a déclaré en avril qu'il ne ferait pas une opération à n'importe quel prix.

Un haut responsable de GE a toutefois indiqué lundi que le groupe était disposé à faire des concessions pour que l'opération soit approuvée.

Steve Bolze, le patron de GE Power & Water, l'une des principales entités du groupe américain, a observé lundi que la longueur du processus d'examen réglementaire pour obtenir le feu vert des régulateurs européens pénalisait l'activité du groupe français. Il a toutefois ajouté que toute concession faite par GE devra cependant préserver l'intérêt économique de la transaction.

La nouvelle date butoir pour une décision de la Commission européenne sur l'opération est désormais fixée au 21 août, soit six semaines plus tard que la date limite initiale du 8 juillet.

-Tom Fairless, Dow Jones Newswires

(Version française Maylis Jouaret) ed/EC

Valeurs citées dans l'article : Alstom, Siemens AG, General Electric Company