Le conglomérat prévoit toujours une marge de 10 à 11% sur ses activités industrielles, après avoir dégagé une marge de 9,5% sur son troisième trimestre fiscal.

"Nous pensons conserver notre élan avec un solide trimestre final pour l'exercice fiscal 2015", a déclaré le président du directoire Joe Kaeser.

Les résultats du troisième trimestre ont dépassé les attentes ou les ont égalées, en dépit d'un recul des commandes de 5% à 19,9 milliards d'euros (consensus Siemens: 19,3 milliards), d'une baisse des ventes de 3% à 18,8 milliards d'euros (consensus Siemens: 18,9 milliards) et d'un tassement du bénéfice net de 2% sur une base comparable.

Le bénéfice du segment industriel a augmenté de 1% à 1,82 milliard d'euros, battant le propre consensus de Siemens qui le donnait à 1,7 milliard, la forte performance des divisions santé et automation l'ayant emporté sur un accès de faiblesse des turbines et des trains.

Siemens a réagi à un contexte défavorable, surtout pour son pôle énergie, en supprimant plus de 12.000 emplois, soit 4% de ses effectifs, l'amenant à inscrire une charge de restructuration de 274 millions d'euros durant le trimestre.

La division électricité et gaz a vu ses commandes chuter de 22%, son CA diminuer de 15% et le bénéfice dégringoler de 47%.

Cette division, qui vient de boucler l'achat de l'équipementier pétrolier américain Dresser-Rand, souffre d'une demande anémique, du virage opéré en Allemagne vers les énergies renouvelables et de la chute des cours pétroliers.

Joe Kaeser, un ex-directeur financier qui dirige Siemens depuis près de deux ans, estime que la marge industrielle est l'étalon permettant de comparer le groupe à ses concurrents, dont il souhaiterait égaler voire dépasser les marges précisément.

General Electric a ainsi amélioré sa marge industrielle à 16,2% le trimestre dernier, tandis qu'ABB l'a inscrite à 11,7%.

(Georgina Prodhan, Wilfrid Exbrayat pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Alstom, Siemens AG