Christian Jacob a déclaré mardi, lors de la conférence hebdomadaire des présidents des groupes de l'Assemblée, qu'il allait utiliser son "droit de tirage" pour la créer une telle commission, qui devrait donc être mise sur pied.

Ses 30 députés seront chargés d'examiner "les décisions de l'Etat en matière de politique industrielle, au regard des fusions d'entreprises intervenues récemment dans les cas d'Alstom, d'Alcatel et de STX, ainsi que les moyens susceptibles de protéger nos fleurons industriels nationaux dans un contexte commercial mondialisé", est-il précisé dans une résolution.

Le Front national et le groupe communiste avaient déjà demandé la création d'une commission d'enquête sur la fusion entre les groupes Alstom et Siemens dans le ferroviaire, que l'opposition et les syndicats jugent périlleuse pour l'emploi en France.

L'emploi est aussi au centre du débat dans le rachat du franco-américain Alcatel-Lucent par le groupe finlandais Nokia, qui confirmé lundi ses engagements sans pour autant renoncer au plan de suppression de près de 600 emplois annoncé au début du mois.

La prise de contrôle par le groupe italien Fincantieri des chantiers navals STX, selon un accord prévoyant un actionnariat à parité entre la France et l'Italie, a mis un terme à des mois de tension entre les deux pays, sans apaiser complètement les craintes sur la vente à des groupes étrangers d'une entreprise stratégique.

(Emile Picy, édité par Yves Clarisse)

Valeurs citées dans l'article : Alstom, Siemens, Nokia Oyj, Fincantieri SpA