Alten (-5,41% à 73,90 euros) affiche la plus forte baisse de l’indice SBF 120 depuis l’ouverture, la baisse de rentabilité opérationnelle au premier semestre ayant surpris certains analystes par son ampleur. Sa performance se compare par ailleurs défavorablement à celle de son concurrent Altran, qui avait annoncé plus tôt dans le mois une augmentation de 40 points de base de sa rentabilité opérationnelle courante à 9,6% sur la même période. Le titre Altran avait alors entrainé à la hausse celui d’Alten. Aujourd’hui, Altran suit Alten dans sa baisse, perdant 0,77% à 15,56 euros.

Sur les six premiers mois de l'année, Alten a réalisé un résultat opérationnel d'activité en progression de 4,6% à 92,6 millions d'euros pour des revenus en hausse de 13% à 983,7 millions d'euros. Sa marge opérationnelle d'activité s'est ainsi affaiblie de 80 points de base à 9,4%. Si cette rentabilité est légèrement inférieure à la prévision de Gilbert Dupont (9,5%), d'autres analyses comme CM-CIC étaient encore plus optimistes : 10%.

Cette dégradation de la rentabilité reflète la consolidation de sociétés acquises moins rentables, un jour ouvré en moins par rapport à 2016 et un mix d'activité défavorable. L'automobile, dont la marge est plus faible, a représenté une part plus importante des revenus d'Alten cette année.

S'agissant de ses perspectives, le spécialiste de la R&D externalisée n'a pas communiqué d'objectifs précis. Il prévoit de réaliser une croissance organique positive, dans la continuité du premier semestre et dans le respect de sa politique de marge. En juillet, le management du groupe avait évoqué une croissance organique de 6%/7% au second semestre après 7,1% sur la première partie de l'année.

Alten compte par ailleurs poursuivre une politique de croissance externe dynamique après l'acquisition de six sociétés depuis le 1er janvier.