Alors que les bilans déséquilibrés suscitent actuellement l'inquiétude des investisseurs, Altice, société de portefeuille du magnat français des télécoms Patrick Drahi et maison mère de Numericable-SFR, a tenté de rassurer ce matin sur sa dette et a confirmé ses prévisions. Rappelons que si l'indice AEX 25 de la Bourse d'Amsterdam a pris plus de 2% sur la semaine, l'action Altice A, qui en fait partie, a chuté parallèlement de plus de 12%. Un note de Goldman Sachs a notamment mis en cause ses acquisitions répétées financées par endettement, qui semblent atteindre leur limite, selon les analystes.

Altice rappelle ainsi ce matin qu'il a placé sur le marché, en trois tranches le 25 septembre dernier, 8,6 milliards de dollars de dette destinés à financer sa dernière acquisition, l'américain Cablevision Systems. Les papiers servent un intérêt annuel moyen de 7,6% et la duration moyenne est de 7,9 années.

En additionnant cette dette à celle portée par Cablevision (5,9 milliards de dollars), on arrive à un total de 14,5 milliards de dollars, avec 7,5% d'intérêt annuel moyen et 6,6 années de duration moyenne. Cablevision a également négocié une ligne de crédit non tirée de deux milliards de dollars.

Pour le groupe Altice dans son ensemble, à fin juin et proforma des acquisitions de Suddenlink et Cablevision, le ratio dette nette était (en données annualisées) de 5,3 fois l'EBITDA avant synergies et économies.

Le coût total de la dette d'Altice est en moyenne de 6,2%, avec une maturité moyenne de 6,6 ans. Atice ajoute qu'il dispose de 4,4 milliards d'euros de lignes de crédit non tirées, plus un milliard d'euros de facilité de caisse lié à Suddenlink.

Enfin, Altice indique qu''il continue à réaliser des économies et à mettre en place des synergies dans l'ensemble du groupe”. La prévision d'une marge d'EBITDA “à moyen terme” de 45% pour Numericable-SFR, et de 50% pour Altice International, a été confirmée.


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