Altice (+4,14% à 8,40 euros) domine l'indice néerlandais AEX après avoir dévoilé des résultats supérieurs aux attentes au titre de son quatrième trimestre. L'opérateur télécoms a ainsi enregistré une progression inattendue de 4,5% de son Ebitda, à 2,386 milliards d'euros. Le consensus rassemblé par le groupe le voyait reculer de 0,7%. Le chiffre d'affaires trimestriel d'Altice a baissé pour sa part de 3,9% à 5,82 milliards d'euros, en ligne avec les attentes.

Sans surprise, Altice a bénéficié au premier chef du dynamisme de son activité aux Etats-Unis. Son Ebitda y a progressé de plus de 3% au quatrième trimestre malgré une baisse de 6% de son chiffre d'affaires. Outre-Atlantique, Altice poursuit l'intégration de ses sociétés Optimum et Suddenlink acquises en 2015-2016.

Toutefois, compte tenu du fait qu'Altice USA a déjà publié ses résultats il y quelques jours, l'attention des investisseurs s'est portée une nouvelle fois sur ses performances en France. Le groupe opère dans l'Hexagone sous la marque SFR. Et, pour une fois, les nouvelles en provenance de SFR sont plutôt favorables.

Altice déterminé à céder des actifs

D'abord, son Ebitda a augmenté de 0,4% à 956,4 millions d'euros tandis que son chiffre d'affaires a reculé de 5,4% à 2,711 milliards. Le consensus était à 924 millions (-3%) et 2,75 milliards (-4%). Les analystes rappellent aussi qu'Altice avait averti en janvier sur l'évolution de ses ventes en France, signalant qu'elles seraient en baisse de 7% sur le quatrième trimestre.

De plus, Altice France a fait état de 80 000 recrutements d'abonnés mobiles au quatrième trimestre en France, signant ainsi sa meilleure performance trimestrielle en deux ans. Dans la fibre, l'opérateur assure aussi avoir réalisé sa meilleure conquête en deux ans avec 69 000 nouveaux abonnés. Prise dans son ensemble (fibre et non-fibre), la base d'abonnés fixe de SFR-Altice est en baisse de 45 000 comptes.

Autre facteur positif aux yeux des investisseurs, Altice a réaffirmé sa volonté de poursuivre son programme de cessions d'actifs. Le désengagement de la République dominicaine et la vente de ses tours en France et au Portugal sont notamment dans les cartons, et le groupe espère finaliser les deals d'ici fin juin. Barclays estime qu'il pourrait en tirer 5 milliards d'euros. Cette somme irait vraisemblablement au désendettement du groupe, rassurant là encore les marchés.