Empêtré dans une épouvantable tempête boursière, avec une capitalisation qui a été divisée par 2 en l'espace de 2 semaines, Altice est pour ainsi dire dans l'obligation de communiquer et de rassurer les investisseurs. Dans un bref communiqué diffusé dans la nuit, le groupe dirigé par Mario Draghi a exclu toute levée de fonds pour compenser l'écroulement du titre en Bourse.

Le management a par ailleurs indiqué ne pas avoir l'intention de vendre des actions, une manière de renouveler sa confiance quant à la stratégie actuellement en vigueur, quand bien même celle-ci suscite un très fort scepticisme.

Ce communiqué a fait suite à une missive adressée aux salariés vendredi dernier dans laquelle Patrick Drahi a loué la stabilité financière du groupe, dont il faut tout de même rappeler que la dette frôlait les 50 milliards d'euros au troisième trimestre.

La débâcle boursière a précisément fait suite à la publication de comptes à peu près conformes aux attentes, mais marqués par une révision à la baisse des prévisions annuelles. Altice estimait au dernier pointage que la croissance sur l'exercice devrait être proche de celle enregistrée sur 9 mois, c'est-à-dire plus proche de 6% que de 8 ou 9%', tandis que a hausse annuelle de l'Ebitda ajusté s'annonce désormais dans le bas de la fourchette précédemment indiquée, qui allait grosso modo de 5 à 10%.

Les derniers jours ont également été marqués par l'éviction de Michel Combes, démissionné et remplacé par Alain Weill à la tête de SFR Group.

'Les investisseurs n'ont plus foi dans le business model de SFR. Or, la dette très élevée du groupe et les lourds investissements à consentir créent un cocktail détonnant dans ce contexte', commentaient il y a 10 jours les analystes d'Aurel BGC. Un constat qui reste d'actualité ce lundi, quand bien même le titre, profitant surtout de rachats à bon compte, grimpe de 7,7% vers 10h.


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