La Bourse réservait un mauvais accueil aux résultats 2015 que vient de présenter Altice, le holding néerlandais de Patrick Draghi qui contrôle notamment l'opérateur télécoms français Numericable-SFR, soit grosso environ 60% de son CA et de son EBITDA. A la Bourse d'Amsterdam, l'action Altice de classe A affiche a plus forte baisse de l'indice AEX 25 (- 0,7%) en cédant près de 5% à 15,2 euros. Le groupe se félicite de ses indicateurs de performances du 4e trimestre 2015, selon lui les meilleurs de son introduction en Bourse. Mais la génération de trésorerie de ce groupe endetté devrait peu progresser cette année en raison des investissements.

Notons qu'Altice détient aussi des participations dans des opérateurs situés au Portugal, aux Etats-Unis, en Israël, en République dominicaine, etc. L'an dernier, le groupe a enregistré l'an dernier 17,5 milliards d'euros de ventes, chiffre en légère baisse de 0,1% sur un an. Ce CA tient compte de Suddenlink, le câblo-opérateur américain acquis l'an dernier, qui porte le CA américain à 2,2 milliards d'euros (+ 24,2%). En France, le CA a baissé 3,5% à 11 milliards d'euros.

En données ajustées, l'excédent brut d'exploitation (EBITDA, en anglais) augmenté de 17,6% à 6,7 milliards d'euros, dont + 20,2% en France à 3,9 milliards, + 29,3% aux Etats-Unis à 889 millions, et 1,9 milliard à l'international hors segments précités (+ 7,7%).

De ce fait, la marge d'EBITDA ajustée d'Altice progresse de 5,8 points de pourcentage en un an à 38,1%, se félicite Altice. En France, elle gagne 6,9 points à 35% tout en restant plus élevée à l'international (44,7%, + 3,3 points de pourcentage).

Le cash flow opérationnel, à 3,55 milliards d'euros, augmenté de 33,3% sur un an.

Le groupe se veut optimiste sur sa situation et indique qu'au 4e trimestre 2015, ses principaux indicateurs de performance ont atteint leur meilleur niveau depuis l'introduction en Bourse du groupe, 'la tendance opérationnelle étant positive sur chacun de nos principaux marchés', détaille la direction.

Quid du bilan, très suivi puisqu'Altice ne s'est pratiquement “construit” que par acquisitions ? L'endettement net atteignait 35,6 milliards d'euros en fin d'exercice, ce qui représente (hors synergies) 5,3 fois l'excédent brut d'exploitation.

En guise de perspectives pour l'année 2016, Altice s'attend à une amélioration de la croissance organique de ces ventes, sans la chiffrer. L'EBITDA ajusté s'annonce en hausse de l'ordre de 5%, mais le free cash flow opérationnel devrait quant à lui rester stable, voire en légère hausse 'en raison de l'accélération des investissements'.


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