Paris (awp/afp) - Le groupe de télécoms et de médias Altice a repris des couleurs mardi, après près de trois semaines de chute de son cours, grâce à une série de cessions annoncées récemment.

Le groupe néerlandais, coté à la Bourse d'Amsterdam, a terminé la séance en progression de 7,20%, à 7,47 euros, ce qui lui a permis de terminer en hausse pour la troisième journée de suite, après avoir pris respectivement 0,44% et 4,62% vendredi et lundi.

"Quand un titre baisse ainsi, il s'agit plutôt d'une phase de spéculation, des aspects techniques de survente sur le titre", selon Frédéric Rozier, gestionnaire de portefeuille de Mirabaud France.

"Peut-être le marché était-il un peu dans l'excès sur la vente, il y a probablement une optique de rachat à bon compte", a-t-il estimé, concernant cette reprise.

Cette remontée des cours, qui permet à Altice de retrouver son niveau du 24 novembre, s'expliquerait par les annonces successives de cessions d'actifs en France comme à l'étranger qui "pourraient redonner de l'appétit aux investisseurs", selon une note des analystes de Bryan Garnier publiée lundi.

Le cabinet estime en effet que ces cessions, qui concerne principalement les activités en République dominicaine et des tours mobiles en France, pourraient atteindre les 6 milliards d'euros.

"Le niveau de cours actuel valorise à un niveau proche de zéro les fonds propres d'Altice en dehors des Etats-Unis", a par ailleurs rappelé la note de Bryan Garnier.

Une source proche du dossier avait confirmé à l'AFP, le 23 novembre, qu'Altice réfléchissait à la vente de son réseau de télécommunication en République dominicaine, qui pourrait être réalisée au plus tôt en 2018.

Le groupe de l'homme d'affaires Patrick Drahi a par ailleurs annoncé vendredi avoir trouvé un accord avec la société d'investissement InfraVia Capital Partners pour la reprise de deux filières d'Altice en Suisse, Green.ch et Green Datacenter, fournisseurs d'accès internet et de services de centres de données, d'une valeur d'entreprise de 214 millions de francs suisses suisses (183 millions d'euros).

Malmené depuis la publication de résultats trimestriels en dessous des attentes, qui a déclenché un large remaniement de la direction, le titre du groupe a évolué sur des montagnes russes et a perdu plus de 50% de sa valeur depuis début novembre.

Le titre est même brièvement tombé sous son prix d'introduction en Bourse au cours de la séance du 29 novembre.

afp/buc