À Paris, l'indice CAC 40 gagne 0,14% à 5.274,63 points vers 08h55 GMT et à Londres, le FTSE avance de 0,28%.

A Francfort, le Dax s'adjuge 0,5% après avoir ouvert avec quarante minutes de retard en raison de problèmes techniques sur la plate-forme Eurex.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro gagne 0,34%, le FTSEurofirst 300 avance de 0,21% et le Stoxx 600 progresse de 0,18%.

En Asie, la majorité des places boursières ont clôturé dans le rouge, l'indice Nikkei à Tokyo ayant cédé 0,58%. La Bourse de New York a fini jeudi sur une note irrégulière jeudi au terme d'une séance sans tendance.

Outre les velléités protectionnistes de Donald Trump, notamment vis-à-vis de la Chine, les investisseurs s'inquiètent de la valse des collaborateurs à la Maison blanche alors que les départs autour du président américain se multiplient.

Le Washington Post a rapporté jeudi soir que Donald Trump avait décidé de révoquer son conseiller américain à la Sécurité nationale, Herbert Raymond McMaster, même si aucune annonce en la matière n'est attendue dans l'immédiat.

Plus tôt cette semaine, le président américain a limogé son secrétaire d'Etat Rex Tillerson, un départ qui a succédé à celui de Gary Cohn, le principal conseiller économique de Donald Trump, opposé à l'instauration de barrières douanières sur l'acier et l'aluminium.

La présidence Trump reste par ailleurs sous la menace de l'enquête du procureur spécial Robert Mueller sur des soupçons d'ingérence de la Russie dans la campagne présidentielle en 2016. Selon le New York Times, Robert Mueller a assigné la holding de la famille Trump pour accéder à des documents dans le cadre de son enquête.

ALTICE BONDIT APRÈS SES RÉSULTATS

Ces différentes informations font reculer le dollar face au yen (-0,53%) qui revient à un plus bas de plus d'une semaine.

"Le dollar tend à s'affaiblir alors qu'il devient plus facile pour le président Trump de poursuivre sa politique protectionniste" avec les nombreux changements au sein de son administration, estime Daisuke Karakama, économiste chez Mizuho Bank à Tokyo.

Le billet vert reste néanmoins soutenu par la perspective d'une hausse des taux de la Fed à l'issue de sa réunion de politique monétaire des 20 et 21 mars, qui sera la première présidée par Jerome Powell. Selon le baromètre "FedWatch" de CME Group, la probabilité d'un relèvement de 25 points de base des taux directeurs est estimée à 91,6%.

L'attention se portera surtout sur les anticipations de prochaines hausses des taux et le maintien ou non par la Fed de son objectif de trois relèvements cette année.

Les récentes données sur l'inflation, ressorties inférieures aux attentes, ont apaisé les craintes d'une accélération trop vive de la hausse des prix et d'un resserrement monétaire plus rapide que prévu, ce qui a permis de ramener le rendement des Treasuries à 10 ans autour de 2,81%.

Aux valeurs en Europe, Altice bondit de 4,96% après l'annonce de résultats meilleurs que prévu pour le quatrième trimestre même si les prévisions sont jugées un peu décevantes.

"Les principaux indicateurs de performance (KPI) de SFR s'améliorent et le groupe indique clairement que l'amélioration va se poursuivre au premier trimestre, ce qui pourrait conduire certains investisseurs à acheter sur la perspective d'un redressement", indiquent les analystes d'Exane BNP Paribas.

En tête du Stoxx 600, la fintech britannique NEX Group s'envole de 34,3% après avoir fait savoir qu'elle avait été approchée par CME Group, l'opérateur boursier propriétaire du marché à terme de Chicago, en vue d'une possible offre d'achat.

A Paris, Rubis bondit de 4,4%, en tête du SBF 120, après une publication annuelle jugée très solide.

(Édité par Patrick Vignal)

par Blandine Henault

Valeurs citées dans l'article : Altice, NEX Group PLC, Rubis