Altice cède 0,34% à 20,62 euros, surperformant les marchés européens cet après-midi grâce à l'annonce du rachat de Teads. Ce matin, le titre de l'opérateur a gagné plus de 1% après avoir indiqué qu'il allait débourser 285 millions d'euros pour acquérir ce spécialiste de la vidéo publicitaire en ligne premium et non intrusive. Les trois quarts de ce montant seront payés à la finalisation de l'opération, prévue d'ici mi-2017, et le quart restant sera payable en 2018 en fonction des performances de Teads.

A ce sujet, Bryan Garnier rappelle que la dette d'Altice s'élève à plus de 50 milliards d'euros et que l'impact de cette acquisition sur son endettement ne devrait pas être significatif.

En acquérant Teads, pépite française de l'"adtech" (publicité sur internet) fondée par Pierre Chappaz, Altice cherche à renforcer son offre publicitaire dans le cadre du développement de ses activités de médias. En 2016, l'opérateur télécoms a engrangé entre 700 et 750 millions d'euros de revenus publicitaires.

L'enjeu est d'accélérer la croissance de cette ressource nouvelle pour Altice pour atteindre "plusieurs milliards de dollars de revenus d'ici quelques années", selon son PDG Michel Combes. Ce dernier ne s'est pas montré plus précis à l'occasion de la conférence de presse tenue cet après-midi aux côtés de Pierre Chappaz. L'année dernière, Teads a généré 187,7 millions d'euros de chiffres d'affaires, en croissance organique de 44%.

A plus court terme, et avant même la prise en compte des synergies avec son nouveau partenaire, Altice s'attend également à un impact positif de l'intégration de Teads au niveau de son free cash flow.

Avec la technologie Teads, Altice va pouvoir s'adresser aux annonceurs désireux de trouver de nouveaux débouchés pour leurs publicités. L'opérateur revendique en effet une base de clients de 50 millions de personnes, fixe et mobile confondus, en Europe mais aussi aux Etats-Unis.

Le groupe pourrait aussi gagner les faveurs des éditeurs de presse désireux de monétiser le trafic sur leurs sites. De quoi compléter avantageusement le dispositif déjà mis en place avec le kiosque numérique lancé par SFR, filiale française d'Altice.