Près de 50 milliards d'euros, deux fois plus qu'en 2014 et plus du double de la capitalisation boursière actuelle : tel est le montant colossal de la dette d'Altice, le conglomérat de droit néerlandais par lequel Patrick Draghi contrôle son empire des télécoms, également présent dans la presse. Un niveau que la direction estime cependant soutenable, indique-t-elle dans les colonnes des Echos.

Ainsi, Altice 'va terminer l'année avec une dette nette de 49,3 milliards d'euros, soit 5,7 fois son EBITDA' (excédent brut d'exploitation, en anglais), écrivent les Echos. Tel était également son niveau au 30 septembre dernier, selon les derniers comptes publiés. En deux ans, ce montant aura doublé, Altice s'étant lancé dans une frénésie d'acquisitions (SFR, Virgin Mobile, Portugal Telecom, Suddenlink, Cablevision, etc).

Mais le directeur financier du holding néerlandais, Dennis Okhuijsen, affiche sa confiance : 'nos cash flow sont massifs, on fait de très belles marges d'EBITDA et plus de 85 % de notre dette est à taux fixe', déclare-t-il aux Echos.

Altice a aussi profité de la faiblesse des taux pour refinancer presque 21 milliards d'euros de dette en 2016, d'un taux moyen (relativement élevé) de 6,2% à ce jour, rapporte le quotidien des affaires. Enfin, aucune échéance de remboursement n'est prévue avant 2022. En attendant, seuls les intérêts devront être décaissés, soit plus d'un milliard d'euros l'an prochain et plus de deux milliards à compter de 2020.

Puis avant que les taux d'intérêt ne remontent, Altice s'attachera vraisemblablement à accroître ses résultats “pour être sûr de pouvoir rembourser. Sinon, le groupe risque de rencontrer de sérieuses difficultés”, écrivent les Echos.



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