HONG KONG, 25 novembre (Reuters) - Les producteurs chinois d'aluminium et de nickel ont demandé au gouvernement de racheter les surplus de métaux non ferreux, selon des sources, ce qui constituerait le premier effort concerté depuis 2009 pour redresser des prix en chute libre.

Le groupement professionnel CNMIA (China Nonferrous Metals Industry Association) a proposé lundi que le gouvernement rachète les excédents d'aluminium, de nickel et d'autres métaux mineurs comme le cobalt, ont dit à Reuters un responsable de l'association et deux autres sources du secteur.

La demande a été adressée à la Commission nationale du développement et de la réforme (CNDR), qui fait office d'agence du plan.

La CNDR et la CNMIA n'ont pas fait de commentaire dans l'immédiat.

Sans préjuger de la réponse qui lui sera apportée, la requête témoigne des difficultés du secteur en Chine, pays qui est à la fois le premier producteur et le premier consommateur de métaux.

Les producteurs de zinc ont déjà proposé de réduire la production de 500.000 tonnes en 2016, soit l'équivalent d'un mois de production, pour redresser les cours.

Les producteurs de nickel doivent à leur tour se réunir vendredi pour discuter d'une semblable initiative.

Selon une des sources, la CNMIA a demandé que l'Etat rachète 900.000 tonnes d'aluminium, 30.000 tonnes de nickel raffiné et 400.000 tonnes de zinc. D'autres sources ont pas dit ignorer si le zinc faisait partie du plan.

En 2009, Pékin avait racheté plus de 700.000 tonnes de cuivre sur les marchés intérieur et internationaux pour tenter de relancer le marché. Le métal rouge, qui valait alors dans les 3.000 dollars la tonne, s'était peu à peu redressé jusqu'à atteindre des records à plus de 10.000 dollars la tonne en février 2011.

Le prix du nickel sur le LME (London Metal Exchange), référence du marché mondial, a touché lundi des plus bas de dix ans en raison notamment du ralentissement de la demande chinoise. Le nickel a perdu près de 60% en un an et les prix de l'aluminium se sont dépréciés de près de 30%. (Polly Yam, Véronique Tison pour le service français)