À Paris, le CAC 40 a terminé en hausse de 0,54% à 5 483,19 points et le Dax allemand de 0,64%. Soutenu par la baisse du sterling, le Footsie britannique a pris 1,09%.

L'indice EuroStoxx 50 a avancé de 0,36%, le FTSEurofirst 300 de 0,24% et le Stoxx 600 0,23%.

Le Stoxx 600 affiche une cinquième dans le vert avec un gain de 0,73% et le S&P-500 à Wall Street s'achemine vers une quasi-stabilité malgré la baisse de 1,34% mardi.

Les marchés ont été très sensibles à la remontée des taux de rendement obligataires avec le passage mardi au-dessus du seuil des 3% du rendement des Treasuries à 10 ans, provoqué par la hausse des cours des matières premières et du pétrole, alimentant ainsi des anticipations inflationnistes.

Le rendement du 10 ans américain a depuis reflué et évolue autour de 2,9605%, perdant près de trois points de base.

Le dollar, qui avait profité des regains de tensions sur le marché obligataire, a gagné plus de 1,3% sur la semaine face à un panier de devises de référence, sa plus forte hausse hebdomadaire depuis novembre 2016.

L'euro/dollar se stabilise après être descendu à un plus bas de plus de trois mois.

De son côté, la livre sterling est sanctionnée par le ralentissement inattendu de la croissance de l'économie britannique au premier trimestre, ce qui invite à se demander si la Banque d'Angleterre va relever ses taux lors de la réunion de politique monétaire du 10 mai.

La devise britannique cède autour de 1% face au dollar et face à l'euro et le rendement des emprunts d'Etat britanniques à deux ans, sensible aux anticipations d'évolution des taux, perd environ neuf points de base à 0,801%.

De son côté, la Banque du Japon (BoJ) a laissé sa politique monétaire inchangée vendredi, tout en cessant de se fixer un calendrier pour atteindre son objectif d'une inflation de 2%.

La Banque centrale européenne a, elle aussi, maintenu jeudi le statu quo sur sa politique monétaire ultra-accommodante et son président a minimisé les inquiétudes sur un essoufflement de la croissance en zone euro, laissant la voie ouverte à un arrêt de sa politique d'achat d'actifs fin 2018.

ELECTROLUX, PLUS FORTE BAISSE DU STOXX 600

Aux valeurs, CapGemini a pris la tête du CAC (+6,65%), la SSII ayant annoncé une croissance de son chiffre d'affaires supérieure aux attentes au premier trimestre, ce qui conduit plusieurs analystes à revoir à la hausse leur prévision pour 2018.

L'opérateur de satellites SES s'est adjugé 9,86%, sa plus importante progression en une séance en 10 ans, après avoir fait état d'un bénéfice trimestriel meilleur que prévu, le dynamisme de sa division Network compensant la faiblesse de la division Vidéo.

A l'inverse, le fabricant suédois d'appareils électro-ménagers Electrolux a accusé la plus forte baisse du Stoxx 600 (-11,2%) après avoir annoncé un recul inattendu de son résultat d'exploitation trimestriel et prévenu que la hausse des coûts des matières premières pèserait plus que prévu.

Sanofi a reculé de 1,73% en réaction à des résultats trimestriels pénalisés par les taux de change et l'activité "diabète et cardiovasculaire", le groupe ayant en outre laissé entendre que le deuxième trimestre s'annonçait lui aussi difficile.

De lourds effets de changes et plusieurs revers commerciaux ont pesé sur le chiffre d'affaires trimestriel de Renault qui signe la plus forte baisse du CAC 40 (-3,15%).

A l'heure de la clôture en Europe, Wall Street évolue sans tendance claire, en dépit des bons résultats d'Amazon (+4,75%) et d'un ralentissement moins important que prévu de la croissance de l'économie américaine au premier trimestre.

Le titre Exxon Mobil recule de 3,64% après un bénéfice inférieur aux attentes au premier trimestre.

(Édité par Wilfrid Exbrayat)

par Laetitia Volga