Le titre perd 5,444% à 5.471 pence vers 8h40 GMT à la Bourse de Londres, signant la troisième plus forte baisse de l'indice des valeurs européennes Stoxx 600, qui recule de 0,16% à ce stade.

Les fabricants de produits de grande consommation, sous pression pour accroître leur chiffre d'affaires, ont dû mal à augmenter leurs prix face à la concurrence que se livrent les grands distributeurs, eux-mêmes fragilisés par les assauts les chaînes de pharmacies et des géants internet comme Amazon.

Nestlé, Procter & Gamble et Unilever ont tous fait état d'une faible hausse de leurs prix au premier trimestre.,,

HAUSSE DE 1% DES VENTES DU PÔLE SANTÉ

Le fabricant, entre autres, des préservatifs Durex, du désinfectant Lysol et du médicament contre le rhume Mucinex, a annoncé une hausse de 2% de ses ventes à périmètre comparable au premier trimestre. Les analystes tablaient sur une progression de 2,6%, selon un consensus fourni par l'entreprise.

Les ventes en volume ont augmenté de 3%, ce qui suggère une évolution négative des prix dans leur ensemble.

Les ventes à périmètre comparable des produits liés à la santé, qui représentent 62% de l'activité, ont progressé de seulement 1%, pénalisées par la désaffection pour les produits de la marque Scholl. Cette dernière souffre depuis plusieurs trimestres de l'échec du lancement d'un produit.

"Nous réagissons par rapport à Scholl en accélérant les produits en développement (...) et en rationalisant notre gamme", déclarer Reckitt dans un communiqué.

Les ventes de produits d'entretien et d'hygiène, une division plus petite, ont augmenté de 4%.

Le chiffre d'affaires s'est établi à 3,11 milliards de livres (3,53 milliards d'euros), soit un niveau légèrement inférieur aux 3,12 milliards attendus.

Le groupe a confirmé sa prévision d'un chiffre d'affaires en hausse de 13 à 14% en 2018 et de ventes à périmètre comparable en progression de 2 à 3%.

Une telle augmentation marquerait une amélioration par rapport à 2017, année où les ventes de Reckitt étaient restées inchangées en raison essentiellement des conséquences d'un piratage informatique dont le groupe, avec nombre d'autres entreprises, avait été victime en juin 2017.

(Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Benoît van Overstraetn)

par Martinne Geller