SAN FRANCISCO (awp/afp) - Le géant américain de la distribution en ligne Amazon, souvent décrié pour les conditions de travail qu'il impose à ses salariés, prépare un programme à petite échelle aux Etats-Unis pour expérimenter le travail à temps partiel d'équipes entières.

"Il y a beaucoup de gens chez Amazon qui travaillent actuellement avec un planning réduit de 30 heures. Ce qui est nouveau pour Amazon, c'est la création d'équipes qui sont entièrement composées de salariés à temps partiel, y compris les managers", explique une invitation pour une réunion d'information qui était organisée jeudi soir au siège du groupe.

Le document, publié en ligne et repéré initialement par le Washington Post, précise que l'initiative est une tentative pour répondre aux besoins de "la main-d'oeuvre diversifiée d'Amazon", et au fait que "le planning traditionnel à temps plein n'est pas un modèle qui peut aller pour tout le monde".

D'après le Washington Post, qui appartient au patron-fondateur d'Amazon Jeff Bezos, les équipes du programme pilote de 30 heures par semaine seront payées moins que les salariés ayant une semaine traditionnelle de 40 heures, mais ils bénéficieront des mêmes prestations sociales.

Amazon n'a pas commenté.

Une source proche du dossier a toutefois précisé à l'AFP qu'il s'agissait d'un tout petit programme pilote, n'ayant pas vocation à s'étendre à l'ensemble de l'entreprise.

Il va concerner trois équipes de taille très réduite, dépendant de la division des ressources humaines et chargées de concevoir des systèmes technologiques qui seront utilisés par les salariés, a-t-elle indiqué. Le personnel sera recruté à la fois en interne et en externe.

Amazon est très souvent critiqué pour les conditions de travail qu'il impose, en particulier dans ses centres de traitement des commandes.

Le New York Times avait également déclenché une polémique l'an dernier en dénonçant les conditions "blessantes" supportées par les employés dans les bureaux pour améliorer leur productivité: il décrivait des personnes qui pleuraient au travail ou ne dormaient pas pendant plusieurs jours. Le groupe avait accusé le journal d'avoir ignoré et omis des éléments clés dans son enquête.

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