New York (awp/afp) - American Express (AmEx) a prévenu mercredi tabler sur une perte au quatrième trimestre 2017, en raison d'une charge de 2,4 milliards de dollars liée à la réforme fiscale adoptée récemment aux Etats-Unis.

"En se basant sur notre compréhension de la loi après un examen préliminaire, nous estimons que ses conséquences vont être importantes sur nos résultats du quatrième trimestre et annuels ainsi que pour des trimestres à venir", écrit l'émetteur de cartes bancaires dans un document adressé au gendarme de la Bourse, la SEC.

Pour l'ensemble de l'année 2017, le bénéfice par action ajusté, référence aux Etats-Unis, devrait être en deçà de la fourchette de 5,80 et 5,90 dollars fournie en octobre par AmEx.

Ce changement s'explique essentiellement par une nouvelle taxe, mise en place par l'administration Trump dans le cadre de la réforme fiscale pour faire rapatrier les bénéfices des multinationales aux Etats-Unis.

Cette réforme abaisse notamment l'impôt sur les bénéfices des sociétés de 35 à 21% et prévoit également que les entreprises puissent rapatrier leurs bénéfices actuellement détenus par leurs filiales à l'étranger à un taux de 8% pour les actifs illiquides et de 15,5% pour le numéraire.

A long terme, elle devrait toutefois être "bénéfique", indique AmEx.

Avant AmEx, d'autres grands groupes ont prévenu que dans l'immédiat cette reforme fiscale allait affecter leurs résultats. C'est le cas de Goldman Sachs, qui va inscrire une charge de 5 milliards de dollars dans ses comptes du quatrième trimestre 2017.

Selon une analyse du cabinet d'études Zion Research Group, les entreprises cotées membres de l'indice boursier S&P500 devraient au total inscrire des charges exceptionnelles de 235 milliards de dollars sur leurs exercices trimestriels à venir au titre des mesures liées à la réforme fiscale. Cinq d'entre-elles (Apple, Microsoft, Pfizer, Oracle et Cisco Systems) devraient représenter un tiers de ce total à elles seules, selon cette étude.

afp/rp