New York (awp/afp) - L'émetteur de cartes American Express (AmEx) a relevé mercredi son objectif financier annuel, assurant être confiant sur sa croissance après avoir dépassé les attentes au troisième trimestre.

Le bénéfice par action ajusté, qui sert de référence en Amérique du nord, devrait être compris pour l'ensemble de l'exercice 2016 dans une fourchette de 5,90 à 6 dollars contre de 5,40 à 5,70 dollars auparavant.

Les analystes tablent, eux, jusque-là sur 5,51 dollars en moyenne, d'où le bond de 4,98% à 64,30 dollars de l'action vers 20H45 GMT dans les échanges électroniques suivant la clôture de la séance à Wall Street.

"Une forte discipline et une amélioration de la qualité du crédit nous ont permis d'être en avance sur nos premières prévisions données en début d'année", a expliqué le PDG Kenneth Chenault, cité dans le communiqué.

Hormis la prévision, les résultats meilleurs qu'attendu d'AmEx entre juillet et septembre ont été un soulagement pour les investisseurs, qui redoutaient une forte glissade après la fin d'un important partenariat avec le géant de la distribution américain Costco.

Le résultat net n'a diminué que de 9,8% à 1,14 milliard de dollars, ce qui se traduit par un bénéfice par action de 1,24 dollar, nettement mieux que les 96 cents attendus par les marchés.

S'il a baissé de 5,1% sur un an, le chiffre d'affaires est également ressorti au-dessus des attentes, à 7,77 milliards de dollars, contre 7,72 milliards escomptés en moyenne. Hors Costco, les recettes ont augmenté de 5%, grâce à une hausse du montant des dépenses effectuées par les titulaires des cartes Amex, tient à faire valoir le groupe new-yorkais.

Costco représentait une carte AmEx sur dix en circulation aux Etats-Unis, soit 12 millions de comptes, selon les estimations des analystes.

AmEx a par ailleurs réussi à réduire ses coûts de 5%, alors qu'il multiplie les initiatives commerciales pour séduire les consommateurs et garder ses clients face à l'offensive de ses rivaux (MasterCard, Discover Financial, Visa) et des grandes banques (JPMorgan Chase et Citigroup) dont les nouvelles cartes offrent des frais de gestion et de prélèvement lors des transactions nettement inférieurs aux siens.

A terme, le groupe américain mise sur une réduction de la voilure qui passe par des économies d'un milliard de dollars d'ici 2017.

Il tire aussi profit d'une baisse des impayés de ses clients: les provisions pour des défauts éventuels ont baissé de 5% lors des trois derniers mois.

afp/rp