Outre Amundi, les offres émanent d'un consortium emmené par Poste Italiane, de l'australien Macquarie et de l'américain Ameriprise Financial, ont-elles précisé.

UniCredit a confirmé vendredi qu'elle discutait avec des candidats intéressés par Pioneer, ajoutant qu'il n'était pas certain que ces discussions débouchent sur une transaction.

L'une des sources a précisé qu'UniCredit retiendrait deux candidats sur les quatre d'ici lundi et qu'elle comptait prendre une décision définitive d'ici au 10 décembre.

Le consortium emmené par Poste Italiane et comprenant également Anima Holding et la banque publique Cassa Depositi e Prestiti (CDP) avait lui-même annoncé jeudi soir avoir soumis une offre d'achat sur Pioneer.

Jean-Pierre Mustier, le nouvel administrateur délégué d'UniCredit, cherche à céder Pioneer et d'autres actifs pour renforcer la situation financière de la banque.

Il prévoit aussi une augmentation de capital qui, de l'avis des banquiers, sera de l'ordre de huit à dix milliards d'euros, le montant variant en fonction de ce que la banque aura pu dégager des cessions d'actifs.

Une source a dit que les offres déposées valorisaient Pioneer entre 3,2 et 3,4 milliards d'euros, en faisant abstraction de la trésorerie de 325 millions d'euros du gérant d'actifs.

L'autre source a évoqué des valorisations de 3,7 à 4,0 milliards d'euros, sans préciser si cette fourchette incluait la trésorerie.

Des sources avaient précédemment estimé que la vente de Pioneer, sixième gérant d'actifs européen avec 225 milliards d'euros gérés, pourrait rapporter plus de trois milliards d'euros.

Les gérants d'actifs ont connu une forte croissance ces dernières années et sont devenus une proie de choix pour les banques et autres établissements financiers.

On estime le patrimoine financier des familles italiennes, hors immobilier, à 3.900 milliards d'euros.

Selon des chiffres de 2014, 32% seulement de ce patrimoine était investi dans la gestion d'actifs et les produits d'assurance, soit bien en dessous de la moyenne des grands pays européens, ce qui fait de l'Italie un pays au fort potentiel de croissance pour ce segment du marché des services financiers.

(avec Francesca Landini à Milan et Maya Nikolaeva à Paris; Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Marc Angrand)

par Maria Pia Quaglia et Gianluca Semeraro