À Paris, l'indice CAC 40 recule de 0,1% à 5.146,63 points vers 09h15 GMT. À Francfort, le Dax cède 0,02% et à Londres, le FTSE perd 0,33%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro se replie de 0,17%, le FTSEurofirst 300 abandonne 0,19% et le Stoxx 600 cède 0,22%.

Les indices européens avaient perdu entre 1,5% et 2,6% jeudi.

A New York, le Dow Jones a fini en recul de 4,15%, confirmant son passage en phase de "correction", soit une baisse de plus de 10% par rapport à son dernier plus haut, tout comme le Standard & Poor's 500, qui a abandonné 3,75% sur la séance. Le Nasdaq a quant lui reculé de 3,9%, portant à 9,6% ses pertes depuis son pic de fin janvier.

La dernière correction technique du S&P 500 remontait à janvier 2016; à l'époque, l'indice avait cédé 13,3% au total, principalement à cause de la chute des cours du pétrole.

En Asie, Tokyo a clôturé vendredi en baisse de 2,32%, portant son recul sur la semaine à plus de 8%, sa plus mauvaise performance hebdomadaire depuis deux ans.

La baisse a été plus prononcée encore pour les marchés chinois avec un plongeon de 4,02% pour l'indice SSE Composite de Shanghai, qui a accusé sa plus forte baisse sur une séance depuis février 2016 avant le long congé du Nouvel An lunaire.

Les contrats à terme sur les indices américains indiquent néanmoins un rebond vendredi à l'ouverture de Wall Street.

NOUVELLES TENSIONS SUR L'OBLIGATAIRE

Le regain de tension a été déclenché par les déclarations, jeudi, de la Banque d'Angleterre (BoE) sur la possibilité d'une remontée des taux d'intérêt plus rapide et plus forte qu'anticipé jusqu'à présent.

Cela a provoqué une nouvelle poussée de fièvre sur les rendements obligataires, qui se stabilisent vendredi non loin de leur plus hauts. Le rendement du Bund allemand évolue à 0,77% après avoir dépassé la veille le seuil de 0,8% pour la première fois depuis septembre 2015.

Celui des Treasuries à 10 ans s'établit à 2,858%, après un pic à plus de 2,88% jeudi.

Les derniers développements des discussions sur le budget américain constituent par ailleurs une raison supplémentaire de privilégier la prudence: le Sénat américain a certes adopté dans la nuit un accord sur le budget fédéral, sur lequel la Chambre des représentants doit désormais se prononcer, mais trop tard pour éviter un nouveau "shutdown", une fermeture des administrations fédérales.

Au-delà des éléments fondamentaux, les valorisations élevées, le débouclage de positions courtes sur la volatilité et le franchissement de seuils techniques sur les indices ont aussi alimenté le mouvement de vente sur les marchés d'actions.

LES PRÉVISIONS D'AMUNDI NE SÉDUISENT PAS

Aux valeurs en Europe, Amundi (-5,31%) accuse la plus forte baisse du SBF 120 et du Stoxx 600 après la publication de ses résultats annuels. Les analystes de Kepler Cheuvreux saluent des résultats solides mais notent que certains pourraient être déçus par les prévisions prudentes du gérant d'actifs.

Le repli d'Amundi pèse sur l'ensemblre du secteur des services financiers, en baisse de 0,77%.

A l'inverse, l'Oréal avance de 1,11% parmi les plus fortes progressions du CAC 40 alors que le groupe de cosmétiques a notamment fait état d'une croissance organique plus élevée que prévu au quatrième trimestre.

Tarkett bondit également de 6,02% après des résultats annuels "sensiblement" meilleurs que prévu en 2017 selon les analystes de Natixis.

Le secteur pétrolier est quant à lui affecté par le repli des cours du brut qui subissent leur sixième séance de baisse d'affilée. L'indice Stoxx 600 du compartiment recule de 0,6%.

(Édité par Wilfrid Exbrayat)

par Blandine Henault

Valeurs citées dans l'article : L'Oréal, Tarkett, Amundi