Londres (awp/afp) - Le groupe minier britannique Anglo American a annoncé jeudi avoir doublé son bénéfice net en 2017, profitant à plein du rebond des cours des métaux.

Le bénéfice net s'est établi à 3,2 milliards de dollars au cours de l'année écoulée, contre 1,6 milliard en 2016, a-t-il annoncé dans un communiqué.

Anglo American est présent dans le diamant avec la société De Beers, le cuivre, le platine, le minerai de fer et manganèse, le charbon et le nickel.

Il dit avoir profité de la progression des prix et de sa production dans la majeure partie des matières premières qu'il extrait.

La production de diamant a notamment bondi de 22%, grâce à de meilleures conditions de marché et à l'apport d'une mine au Canada dont l'exploitation commerciale a débuté en mars 2017.

De même, sa production dans le minerai de fer a grimpé grâce à sa filiale Kumba en Afrique du Sud et à ses activités au Brésil.

Sa rentabilité dans le cuivre a progressé essentiellement grâce à la hausse des cours puisque sa production a stagné, notamment en raison d'une suspension temporaire de l'exploitation au Chili au premier semestre.

En dehors d'un marché porteur, Anglo American profite dans le même temps de ses efforts d'économies et d'une plus grande efficacité dans la conduite de ses activités, ce qui lui a permis de réduire de moitié sa dette nette à 4,5 milliards de dollars fin 2017.

Face à la baisse des cours ces dernières années, le groupe a décidé de réduire nettement la voilure et de vendre toute une série d'actifs, ce qui s'est traduit par des baisses d'effectif de dizaines de milliers d'emplois. En 2017, il a notamment cédé des activités dans le charbon et le platine.

Il entend en outre améliorer ses résultats de 3 à 4 milliards de dollars par an d'ici 2022 du fait des volumes de production, de l'amélioration de la productivité et des réductions de coûts.

Alors que "deux ans auparavant, Anglo était vraiment dans une mauvaise passe", le groupe profite désormais "de prix des matières premières en hausse, d'une augmentation de la production et de la baisse des coûts", relève Laith Khalaf, analyste chez Hagreaves Lansdown.

Il note toutefois qu'une partie de la hausse du bénéfice "n'est pas du ressort du groupe", puisqu'elle provient d'un marché mieux orienté.

Le marché faisait quant à lui la fine bouche et l'action du groupe perdait 3,53% à 1.733,20 pence vers 09H00 GMT dans un marché en baisse et alors que l'ensemble du secteur minier était sous pression.

afp/rp