À Paris, le CAC 40 abandonne 0,47% (24,07 points) à 5.109,23 points vers 10h40 GMT. À Francfort, le Dax recule de 0,49% et à Londres, le FTSE cède 0,09%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 affiche une baisse de 0,15% et l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,52%.

Selon les premières estimations des indices PMI Markit pour le mois de mai, l'activité dans le secteur privé a continué de croître en France alors qu'elle a encore ralenti en Allemagne.

Les signes suggérant que les effets positifs du programme de rachat d'actifs de la Banque centrale européenne (BCE) commencent à s'épuiser - comme l'affaiblissement de l'euro - ont incité certains investisseurs à réduire leur exposition aux marchés actions européens, même si ces derniers restent proches de plus hauts pluriannuels.

"Certains des vents arrière soutenant la reprise se sont affaiblis au cours des derniers mois", soulignent les stratégistes d'ING dans une note.

Mercredi, la publication du compte-rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la Fed n'a pas modifié les attentes des investisseurs sur le calendrier du relèvement des taux aux Etats-Unis.

Aux valeurs, les minières Fresnillo, Rio Tinto, BHP Billiton affichent des gains compris entre 0,87% et 1,38%, sur fond de regain d'espoir concernant l'instauration de nouvelles mesures pour stimuler l'économie en Chine.

Le titre Banca Monte dei Paschi cède près de 3% à la mi-journée, avant la réunion du conseil destinée à fixer le montant de son augmentation de capital.

A Paris, l'action Kering enregistre la plus forte baisse du CAC 40 (-2,01%). Kepler Cheuvreux considère qu'il est encore trop tôt pour jouer la reprise de Gucci et estime que le profil de rendement-risque de la valeur n'est pas attrayant pour le moment.

Le secteur immobilier européen (-1,13%) accuse la plus forte baisse sectorielle en Europe et reste sous pression dans un environnement encore marqué par les récentes tensions sur les marchés obligataires qui ont entraîné une violente remontée des taux d'intérêt.

L'évolution la plus spectaculaire du jour est à mettre au compte de Joyou, qui s'écroule de 86%. Cette entreprise spécialisée dans les produits pour les sanitaires cotée à Francfort a annoncé qu'elle envisageait de se déclarer insolvable après une dévaluation.

(Lionel Laurent, avec Alexandre Boksenbaum-Granier à Paris; Myriam Rivet pour le service français, édité par Benoit van Overstraeten)