À Paris, le CAC 40 a terminé en baisse de 0,06% (3,22 points) à 5.186,95 points. Le Footsie britannique a cédé 0,12% et le Dax allemand 0,76%. L'indice EuroStoxx 50 a fini sans grand changement (+0,06%), le FTSEurofirst 300 a perdu 0,24% et le Stoxx 600 a cédé 0,11%.

La Bourse de Francfort a été plus particulièrement sanctionnée à cause des mauvais résultats de Bayer et la croissance de moins de 10% de son excédent brut d'exploitation. Le titre perd 2,95%, premier contributeur à la baisse du Dax et de l'indice sectoriel de la chimie (-1,26%).

Deutsche Bank a perdu 6,48% après avoir dit s'attendre à une baisse de son produit net bancaire et à une faible progression de ses résultats sur l'ensemble de l'année 2017.

Le secteur de la santé a signé la deuxième plus mauvaise performance européenne (-1,21%), pénalisé par le plongeon d'AstraZeneca à la Bourse de Londres (-15,41%) après l'annonce de l'échec d'un essai clinique jugé crucial pour l'avenir du laboratoire anglo-suédois dans l'oncologie.

Autre baisse significative du jour, Technicolor a chuté de 16,74%, à un creux de quatre ans et la plus forte baisse du SBF 120, au lendemain de l'annonce d'une perte semestrielle presque doublée.

En queue du CAC 40, Airbus a cédé 3,19% à la suite de ses résultats trimestriels nettement inférieurs aux attentes sous le coup de l'étalement des livraisons d'avions de ligne et de pressions sur les prix.

Parmi les plus fortes progression du Stoxx 600, Dassault Aviation grimpe de 5,07% après l'annonce par l'avionneur qu'il maintenait ses prévisions de livraisons de Falcon cette année.

Plus forte hausse du FTSEurofirst 300, Anheuser-Busch InBev (+5,86%) s'est distingué après avoir dégagé au deuxième trimestre un bénéfice en hausse et meilleur que prévu.

Après avoir publié des résultats semestriels en hausse et relevé ses objectifs annuels, Schneider Electric a signé la plus forte hausse du CAC 40, (+3,78%).

Soitec a bondit de 9,56%. Le groupe a annoncé la dissociation des fonctions de président du conseil d'administration et de directeur général.

STATU QUO DE LA FED

La Réserve fédérale américaine a décidé mercerdi de laisser sa politique monétaire inchangée tout en disant qu'elle allait normaliser "relativement vite" son bilan, gonflé par des années de rachats d'actifs obligataires, signalant par là sa confiance en l'économie du pays.

Mais l'institution a également noté que l'inflation de base avait ralenti, ajoutant qu'elle surveillerait "de près" les évolutions en termes de prix.

"Avec une inflation toujours faible, nous continuons de considérer la réunion de septembre comme la plus probable pour déclencher officiellement la réduction de son bilan", estime Antoine Lesné, responsable recherche et stratégie SPDR ETF chez State Street Global Advisors, ce qui vient corroborer une enquête menée par Reuters.

"Une relève des taux en décembre est toujours potentiellement à l’ordre du jour mais l’inflation devra afficher davantage de vigueur pour justifier la trajectoire actuelle du 'dot plot' pour 2018", ajoute-t-il.

Sur le marché des changes, le dollar gagne 0,4%, sa plus forte progression en plus de trois semaines, s'éloignant de ses plus bas de 13 mois.

Bien que les commandes de biens d'équipement ont baissé contre toute attente en juin aux Etats-Unis, les commandes de biens durables - c'est-à-dire dont la durée de vie est censée dépasser trois ans - d'ensemble ont bondi de 6,5% en juillet, avec notamment une hausse de 131,2% des commandes dans l'aviation civile. Cette hausse est la plus forte depuis juillet 2014, après un recul de 0,1% en mai.

La cinquième hausse mensuelle d'affilée des livraisons donne à penser que l'investissement productif a soutenu la croissance économique au deuxième trimestre

"Les commandes de biens durables, bien meilleures que prévu, sont la statistique la plus importante", déclare Sireen Harajli, stratège chez Mizuho Corporate Bank. "Etant donné que les données économiques récentes ont été plutôt faibles dernièrement, je pense que cet indicateur est le bienvenu."

Le franc suisse est tombé à son plus bas niveau face à l'euro depuis l'abandon de son cours plancher en janvier 2015, sur des anticipations du maintien par la Banque nationale suisse (BNS) d'une politique monétaire accommodante. La monnaie helvète perd 0,8% à 1,125 par euro, au plus bas depuis le 15 janvier 2015. Face au dollar, le franc suisse enregistre sa plus forte baisse en séance depuis 13 mois.

Sur le marché pétrolier, les cours du brut évoluent à des plus hauts de huit semaines, portés par des données montrant une baisse beaucoup plus marquée que prévu des stocks de brut aux Etats-Unis.

Les indices de Wall Street prennent entre 0,2% et 0,5% au moment de la clôture des marchés européens.

(Laetitia Volga, édité par Wilfrid Exbrayat)