L'action AB InBev dérapait de 4% ce matin à la Bourse de Bruxelles à 109,1 euros, ce qui le classe bonne dernière au sein de l'indice bruxellois Bel 20. Le géant mondial de la brasserie, dont la capitalisation atteint 175 milliards d'euros et dépasse celle de Royal Dutch Shell, a fait ce matin de résultats semestriels nettement inférieurs aux attentes, et d'un ralentissement au 2e trimestre.

Sur le semestre, les volumes totaux (bières et 'non-bières') vendus par le groupe ont reculé de 1,7% (en croissance interne), tendance qui s'est même aggravée au 2e trimestre (- 2,2%). La consommation des bières des grandes marques d'AB InBev (Stella Artois, Budweiser, Busch, ...) est en effet de plus en plus concurrencée par les “microbrasseries”. Parmi les marchés décevants : le Brésil, les Etats-Unis et la Chine.

“La baisse des volumes de bières est essentiellement due à des comparaisons difficiles liées à la Coupe du Monde de la FIFA, au Brésil et en Europe notamment, et à un contexte commercial difficile dans plusieurs pays, partiellement compensé par une bonne hausse des volumes au Mexique et en Amérique latine Sud”, explique AB InBev.

Les ventes du groupe (les produits) baissent sur le semestre de 5,7% en données publiées, à 21,5 milliards de dollars. Certes, les changes pèsent. Mais même la croissance interne, soit + 5,1% sur le semestre, recule au 2e trimestre à 4,1%.

En baisse publiée de 8,2%, le résultat d'exploitation (EBIT) normalisé semestriel de 6,6 milliards de dollars progresse de 7,2% en croissance interne (et + 3,4% au T2). Mais la marge se tasse cependant de 61 points de base, au taux toujours élevé de 30,7% (30,6% au 2e trimestre).

Sur le semestre, le résultat net normalisé attribuable aux actionnaires progresse cependant de 6,1% à 4,3 milliards de dollars (2,61 dollars par action). Mais au 2e trimestre, il chute de 24,1% sous les deux milliards de dollars, “la croissance interne de l'EBITDA étant plus qu'atténuée par les effets de change négatifs”, commente la direction.

'Le brasseur publie des chiffres sous les attentes à tous les niveaux', sanctionnent les analystes d'Aurel BGC ce matin 'La croissance organique des ventes est de 4,1% (contre + 5,6% attendus), les volumes baissent de 2,2% en organique (- 0,2% attendu) et le résultat net est sous le consensus', cinglent les spécialistes.

Aurel BGC nuance cependant que 'la base de comparaison est difficile (Coupe du Monde de foot l'année dernière) mais le groupe reconnaît aussi qu'il est confronté à des conditions économiques faibles sur plusieurs de ses marchés, notamment aux Etats-Unis, pays où AB InBev entrevoit néanmoins une amélioration'.


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