Bruxelles (awp/afp) - AB InBev, numéro un mondial de la bière qui vient d'officialiser son rapprochement avec son rival britannico-sudafricain SABMiller, a annoncé mardi des désengagements en Afrique, en Europe, en Asie et aux USA, pour mener à bien sa gigantesque union.

En Afrique, l'Américain Coca-Cola a l'intention de racheter la participation du brasseur belgo-brésilien dans Coca-Cola Beverages Africa (CCBA), spécialisé dans les boissons non alcoolisées.

En effet, en fusionnant avec SABMiller, AB InBev a récupéré la participation du brasseur britannico-sud-africain dans la filiale africaine de Coca-Cola. SABMiller, qui effectuait une bonne partie de l'embouteillage du célèbre soda à l'échelle internationale, y détenait une part majoritaire.

En Europe, AB InBev a bouclé la vente au brasseur japonais Asahi Group des marques Peroni et Grolsch de SABMiller pour un montant de 2,55 milliards d'euros, afin d'obtenir l'accord des autorités de la concurrence.

Le lot racheté, qui comprend la marque britannique Meantime, en sus de l'italienne Peroni et de la néerlandaise Grolsch, réalise des ventes annuelles de 747 millions d'euros et compte cinq usines, pour un effectif d'environ 1.650 employés.

En Asie, AB InBev a finalisé la cession à China Ressources Beer (Holdings) de la participation détenue par SABMiller (49%) dans le capital de Snow Breweries, numéro un de la bière chinois.

Cette vente était l'une des conditions posées par les autorités chinoises de la Concurrence pour qu'elles donnent leur feu vert à l'union SABMiller/AB InBev.

Aux USA, AB InBev a finalisé la cession de la participation majoritaire de SABMiller dans le brasseur américain MillerCoors au profit d'un autre brasseur aux Etats-Unis, Molson Coors. Une opération également destinée à balayer les inquiétudes des autorités de la Concurrence de ce pays.

La fusion entre AB InBev et son rival SABMiller a été finalisée lundi soir et les nouvelles actions ordinaires du nouveau groupe dénommé AB InBev -numéro un mondial de la bière- sont admises dès mardi à la cotation.

Lancée en octobre 2015, cette opération est de fait une reprise par AB InBev -propriétaire entre autres de Corona, Stella Artois, Leffe et Budweiser- de SABMiller, détenteur des marques Foster's et Coors.

Avec ce mariage, AB InBev entre dans le top 5 des groupes de biens de consommation mondiaux en termes de chiffre d'affaires: il affichera 55 milliards de dollars, contre 44 milliards avant la fusion, ce qui le place derrière le suisse Nestlé, les américains Procter and Gamble (P&G) et PepsiCo, le néerlandais Unilever. Et il est devant l'américain Coca-Cola.

afp/rp