Tokyo (awp/afp) - La Bourse de Tokyo a fini sur une note positive mercredi, portée par l'optimisme des places étrangères mardi, mais la remontée du yen en séance face au dollar a pesé sur le marché.

Sur le front des valeurs, le constructeur d'automobiles Mitsubishi Motors a vu son action plonger de 15,16% à 733 yens après l'annonce d'un point presse dans l'après-midi sur des "irrégularités de tests".

Le Nikkei des 225 valeurs vedettes a modestement gagné 0,19% (+32,10 points) à l'issue des échanges, à 16.906,54 points. Il avait chuté de 3,4% lundi puis rebondi mardi de 3,7% malgré les répercussions sur l'industrie nippone de la série de séismes au Japon.

L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a pour sa part progressé de 0,20% (+2,75 points) à 1.365,78 points.

La séance a été moyennement active avec un peu plus de deux milliards de titres échangés sur le premier marché.

Sur le volet des changes, le dollar s'affichait au même moment à 108,87 yens contre 109 yens mardi à la fermeture, tandis que l'euro valait 123,65 yens, contre 123,49 yens la veille.

La devise nippone s'est renforcée au fil des heures alors que les cours du brut repartaient à la baisse, affectés par la fin de la grève des employés du secteur pétrolier au Koweït, membre clé de l'Organisation des pays exportateurs du pétrole (Opep).

Ce mouvement avait fait chuter la production de moitié et alimenté une nette hausse des cours mardi, dans un contexte de surabondance de l'offre.

- Asahi fait du surplace -

Les investisseurs soupesaient par ailleurs les chiffres du commerce extérieur en mars. L'excédent a triplé en mars, aidé par un important recul de la facture énergétique, mais les exportations ont continué à souffrir alors que le Japon ne bénéficie plus autant de l'avantage d'un yen faible face au dollar.

Outre cet "effet négatif d'une devise nippone plus forte", "les fermetures d'usines à la suite des séismes risquent de peser sur les expéditions à court terme", a commenté dans une note Harumi Taguchi, économiste du cabinet IHS.

Parmi les 225 composantes du Nikkei, le secteur automobile s'est donc illustré par le plongeon de l'action Mitsubishi Motors. Elle devrait de nouveau être dans les radars jeudi, alors que le patron du constructeur a avoué lors d'une conférence de presse avoir "manipulé des tests pour présenter de meilleurs rendements énergétiques".

Le numéro un mondial Toyota a quant à lui cédé 0,65% à 5.643 yens. Il a annoncé après la clôture un redémarrage la semaine prochaine de ses lignes d'assemblage au Japon, quasiment toutes à l'arrêt actuellement en raison d'un défaut d'approvisionnement de la part de fournisseurs affectés par les tremblements de terre.

Les donneurs d'ordres ont peu réagi à l'annonce par le groupe de boissons Asahi de la signature d'un accord avec le premier brasseur mondial, le belgo-brésilien AB InBev, en vue du rachat des marques Peroni et Grolsch de SABMiller. Le titre a pris 0,47% à 3.573 yens.

Asahi, qui met ainsi un pied en Europe, n'a pas livré de montant mais AB Inbev avait fait état en février d'une offre de 2,55 milliards d'euros.

La firme de distribution Seven & I Holdings a perdu 1,13% à 4.684 yens au lendemain de la nomination d'un nouveau PDG du conseil d'administration, Ryuichi Isaka, et de la confirmation du départ de son patriarche, Toshifumi Suzuki.

anb/az