Paris (awp/afp) - Société Générale va proposer Apple Pay à ses clients devenant la plus importante banque en France à s'associer au système de paiement par smartphone du géant américain, qui peine à s'accorder avec un milieu bancaire français méfiant.

"Société Générale proposera prochainement Apple Pay à ses clients", a indiqué lundi la banque dans un bref communiqué, sans préciser de calendrier.

Apple Pay permet de payer chez les commerçants ou en ligne depuis plusieurs modèles d'appareils du géant technologique californien, en premier lieu ses iPhones, via un système sécurisé par la reconnaissance des empreintes digitales.

Mais, un peu plus d'un an après son lancement en France, les banques traditionnelles tardent à proposer ce système à leurs clients: pour l'heure, seules les Banques populaires et les Caisses d'épargne - chapeautées par le seul groupe BPCE - le font.

La Société Générale est donc l'établissement français le plus important en date à engager un partenariat avec Apple Pay.

Apple "ne joue pas le jeu", dit un banquier français, affirmant préférer l'attitude du réseau social Facebook, qui vient d'élargir à la France et d'autres pays européens son système de transfert d'argent via sa messagerie instantanée Messenger.

En cause, notamment, le fait qu'Apple garde exclusivement la main sur le transfert d'informations entre son appareil et le terminal de paiement du commerce.

Signe que le secteur reste sur ses gardes, plusieurs banques, dont BNP Paribas et le Crédit Mutuel, se sont associées pour développer leur propre système commun de paiement mobile, baptisé Lyf Pay et par exemple proposé dans les supermarchés Auchan.

De son côté, Apple a engagé des partenariats français avec des acteurs extérieurs au monde bancaire traditionnel comme le spécialiste des tickets restaurants Edenred et la filiale bancaire du géant de la distribution Carrefour.

Surtout, Apple Pay est compatible avec Orange Bank, l'offre bancaire du groupe de télécoms, dont le lancement début novembre est surveillé de très près par le secteur, vu la force de frappe de l'opérateur historique sur un secteur déjà ardemment disputé par les établissements traditionnels et de nouveaux acteurs technologiques.

afp/rp