La hausse du secteur de l'énergie a néanmoins permis au Dow Jones et au S&P-500 de finir la semaine sur une légère hausse, tandis qu'Apple a pesé encore une fois sur le Nasdaq.

L'indice des 30 plus grandes valeurs américaines a gagné 24,38 points, soit 0,11% à 21.384,28 points.

Le S&P-500, plus large, a fini sur une note stable (+0,69 point), soit 0,03%, à 2.433,15 points.

Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 13,74 points (-0,22%) à 6.151,76 points.

Sur la semaine, le Dow a progressé de 0,47%, le S&P-500 est stable (-0,01%), tandis que le Nasdaq, à forte composante technologique, affiche un recul de 0,93%.

Amazon.com a annoncé avant l'ouverture le rachat de la chaîne de magasins d'alimentation "bio" Whole Foods Market pour 13,7 milliards de dollars (12,3 milliards d'euros).

Plus forte hausse du S&P 500, Whole Foods Market s'est adjugé 29,1%, tandis que le géant de la distribution en ligne s'est octroyé 2,44%.

LA DISTRIBUTION ALIMENTAIRE PLONGE

Si l'indice de la distribution a fini sur une hausse de 0,32%, les valeurs des biens de consommation essentiels, dont la distribution alimentaire, ont terminé, elles, en queue de peloton, accusant un repli de 0,99%.

Les investisseurs s'inquiètent de la menace que constitue le développement d'Amazon dans le secteur pour les acteurs traditionnels, déjà confrontés à une guerre des prix coûteuse.

"L'opération d'Amazon est importante parce qu'elle pourrait changer la manière de fonctionner du secteur alimentaire", a expliqué Bruce Bittles, stratégiste chez Robert W.Baird & Co.

Plus forte baisse du Dow, Wal-Mart Stores a lâché 4,65%, Kroger a décroché de 9,24%, Costco Wholesale a abandonné 7,2% et Target a chuté de 5,14%.

"Je n'aimerais pas être aujourd'hui un acteur dans le secteur des supermarchés", a commenté Jan Rogers Kniffen, du cabinet de consultants éponyme.

Dans le rouge aussi figurent les valeurs technologiques (-0,18%), dont les valorisations élevées incitent les investisseurs à des prises de profits. Après avoir gagné 17,4% depuis le début de l'année, elles affichent leur deuxième semaine de baisse consécutive (-1,16%). Apple a perdu 1,4% et Microsoft 0,14%.

A l'inverse, le secteur de l'énergie a terminé en hausse de 1,72%, meilleure performance des indices du S&P-500, à la faveur d'une remontée des cours du pétrole. Chevron a pris 1,9%, plus forte hausse du Dow, et Exxon Mobil 1,5%, soutenus par des cours du pétrole en hausse.

Aux valeurs individuelles, Nike a reculé de 3,4% après l'abaissement de la recommandation de JPMorgan, qui est passée à "neutre" contre "surpondérer", en raison d'un contexte plus difficile pour le groupe en Amérique du Nord.

Quelque 9,7 milliards d'actions ont été échangées au cours de la séance, un total supérieur à la moyenne de 6,8 milliards observée au cours des 20 dernières séances.

RECUL DU DOLLAR

Sur le marché des changes, le dollar a souffert d'indicateurs américains jugés décevants. Le moral des ménages américains s'est dégradé de manière inattendue en juin et les mises en chantier ont reculé en mai pour le troisième mois consécutif, à un plus bas de huit mois. et

Le billet vert a cédé 0,28% face à un panier de six devises de référence et 0,46 face à l'euro qui revient à 1,1194 dollar.

Les Treasuries ont également pâti de ces indicateurs inférieurs aux attentes, qui ravivent l'incertitude sur la poursuite de la hausse des taux aux Etats-Unis.

Le rendement des obligations américaines à 10 ans est tombé à 2,155%, contre 2,162% jeudi soir, et celui à deux ans à 1,319%, contre 1,355% la veille.

Si les cours du pétrole ont repris un peu terrain, ils restent proches des plus bas de six mois touchés cette semaine face aux signes persistants d'engorgement du marché. Le Brent s'échange autour de 47,27 dollars le baril, et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) autour de 44,68 dollars.

Sur le front des métaux précieux, l'or a retrouvé un peu de couleurs, après son plus bas de trois semaines touché jeudi, aux alentours de 1.253 dollars l'once.

(Avec Yashaswini Swamynathan à Bangalore, Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Juliette Rouillon)

par Lewis Krauskopf