NEW YORK (awp/afp) - Berkshire Hathaway, le holding du milliardaire américain Warren Buffett, a essuyé une perte inhabituelle au premier trimestre, en raison de charges liées à un changement de règle comptable.

Ce déficit s'est élevé à 1,14 milliard de dollars, selon un communiqué publié samedi quelques heures avant l'ouverture de la très attendue assemblée générale des actionnaires de Berkshire Hathaway qui se tient traditionnellement à Omaha (Nebraska, centre), la ville natale de M. Buffett.

Au premier trimestre 2017, le bénéfice était de 4,07 milliards de dollars.

La société, qui a des participations dans un grand nombre de sociétés allant de Coca-Cola, American Express, Apple, Wells Fargo, a dû inscrire dans ses comptes des charges d'un montant total de 6,2 milliards de dollars.

De nouvelles règles comptables obligent Berkshire Hathaway à estimer des pertes potentielles sur son gros portefeuille d'actions, a expliqué l'entreprise. C'est leur application qui a débouché sur une perte.

Hormis cet élément exceptionnel, Berkshire Hathaway a enregistré un bénéfice opérationnel de 5,3 milliards de dollars, en hausse de 49% sur un an, principalement grâce aux activités industrielles -la société ferroviaire BNSF et le groupe industriel Precision Castparts se sont particulièrement distingués.

Autre bonne nouvelle, la filiale d'assurance Geico a renoué avec les bénéfices, enregistrant un profit de 407 millions de dollars contre une perte opérationnelle de 267 millions à la même période il y a un an.

Elle semble épargnée par les catastrophes naturelles, dont la facture avait plombé sa performance en 2017. Le nombre des polices d'assurance vendues a nettement augmenté en dépit d'une augmentation de ses tarifs, tandis que les demandes d'indemnisation ont diminué.

Berkshire Hathaway, qui a augmenté récemment sa participation dans Apple, a fini le trimestre avec 108,6 milliards de dollars en mains, un gros trésor de guerre pour réaliser la grosse acquisition tant voulue par Warren Buffett.

"L'oracle d'Omaha", 87 ans, et son "complice" Charlie Munger, 94 ans, avec qui il a bâti son empire, doivent répondre samedi, pendant cinq heures, à des questions d'investisseurs professionnels et avisés ainsi qu'à celles de "fans" en quête de conseils financiers.

lo/LyS