L'indice Dow Jones a gagné 167,8 points (+0,72%), à 23.441,76, record en clôture après un pic historique à 23.485,25 en séance. Le Standard & Poor's 500, plus large et principale référence des investisseurs, a pris 4,15 points, soit 0,16%, à 2.569,13. Le Nasdaq Composite, à forte composante technologique, a pour sa part fini sur un gain de 11,60 points (+0,18%) à 6.598,43.

3M, qui fabrique les rubans adhésifs Scotch et les Post-it parmi ses nombreuses activités, et Caterpillar, numéro un mondial des engins de chantier, ont enchanté les investisseurs avec leurs résultats trimestriels supérieurs aux attentes et leurs relèvements de prévisions.

Le premier a gagné 5,91%, sa plus forte hausse en pourcentage depuis juillet 2009, à 234,65 dollars et le second 4,98% à 138,24 dollars après avoir atteint un pic historique à 140,44 dollars en séance.

A eux deux, ces poids lourds de la cote ont compté pour plus de trois quarts dans la hausse du Dow et ils ont tiré l'ensemble des valeurs industrielles, dont l'indice sectoriel a pris 0,54%.

"A ces niveaux, seules les entreprises qui battent le consensus à la fois en termes de chiffre d'affaires et de bénéfice peuvent faire monter le marché", dit Rick Meckler, président du fonds LibertyView Capital Management.

Le secteur industriel est en hausse d'environ 15% depuis le début de l'année, soit une évolution à peu près conforme à celle du S&P-500 dans sa globalité, mais il a jusqu'à présent été moins dynamique que d'autres comme la technologie ou la santé.

"Cela donne l'espoir aux investisseurs que ce 'rally' va s'élargir, ce dont il a besoin, pour supporter ces niveaux de valorisation", ajoute Rick Meckler.

LES BANCAIRES EN HAUSSE AVEC LES TREASURIES

La meilleure performance sectorielle du jour a néanmoins été réalisée par les valeurs financières (+0,74%) avec la hausse des rendements des emprunts du Trésor américain, le 10 ans gagnant cinq points de base au-dessus de 2,42% à des plus hauts depuis le mois de mai.

La bonne conjoncture économique aux Etats-Unis, les progrès manifestement accomplis par le président Donald Trump pour faire adopter son ambitieuse réforme fiscale par le Congrès et la volonté affichée par la Réserve fédérale de poursuivre son resserrement monétaire constituent autant de facteurs alimentant les anticipations de hausse des taux d'intérêt, une évolution bénéfique pour les profits des banques.

Les rendements des Treasuries ont accentué leur hausse en fin de séance à la suite d'une information de Bloomberg selon laquelle le nom de l'économiste John Taylor, considéré comme un "faucon", est ressorti vainqueur d'un vote à main levée organisé par Donald Trump auprès de sénateurs républicains quant au meilleur candidat pour le poste de président de la Fed.

Cette information a aussi permis au dollar d'effacer ses pertes et de finir stable face à un panier de devises de référence. Le billet vert a gagné un peu de terrain face à l'euro, au-dessus de 1,1760 dollar.

Citigroup (+0,97%), JP Morgan (+1,59%) et Bank of America (+1,92%) ont figuré parmi les principales contributrices à la progression du S&P-500 aux côtés des industrielles et des géants des nouvelles technologies Apple (+0,6%) et Amazon (+0,99%).

Parmi les entreprises dont les résultats ont été salués par les investisseurs, le constructeur automobile General Motors a pris 2,95% et le numéro un mondial de la restauration rapide McDonald's 0,33%.

A l'inverse, Whirlpool s'est effondré de 10,54%, plus forte chute du S&P-500, après l'annonce par le fabricant d'appareils électroménagers de résultats trimestriels inférieurs aux attentes et d'un abaissement de ses prévisions pour 2017.

Environ 6,2 milliards d'actions ont été échangées au cours de la séance sur les différents marchés américains, contre 5,9 milliards en moyenne sur les 20 séances précédentes.

Les cours du pétrole ont progressé de plus de 1% en raison de la détermination affichée par l'Arabie saoudite à désengorger le marché.

(Avec Sruthi Shankar à Bangalore; Bertrand Boucey pour le service français)

par Caroline Valetkevitch