L'indice Dow Jones des 30 grandes valeurs a cédé 29,65 points, soit 0,16%, à 18.169,68 et le Standard & Poor's 500, plus large, a perdu 6,39 points ou 0,30% à 2.133.04.

Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 34,30 points (0,65%) à 5.215,97, alourdi par Apple, et le câblo-opérateur Comcast.

Les nombreuses publications de résultats du troisième trimestre ont une nouvelle fois animé la séance mais le Dow et le S&P sont restés confinés dans des marges étroites, la prudence restant de mise à moins d'une semaine de la prochaine réunion de la Réserve fédérale et surtout à l'approche de l'élection présidentielle du 8 novembre.

Les résultats publiés jusqu'ici ont pourtant nettement dépassé les attentes des analystes, laissant espérer pour la période juillet-septembre un premier trimestre de croissance depuis le deuxième trimestre 2015.

Les bénéfices des entreprises du S&P-500 pour le troisième trimestre sont maintenus attendus en hausse de 2,6%, selon les données de Thomson Reuters I/B/E/S, alors qu'au début octobre ils étaient prévus en repli de 0,5%.

"C'est un trimestre important car il y a une inflexion de la tendance des résultats et on peut espérer renouer avec une croissance positive des bénéfices, mais pour autant ce n'est pas très robuste", commente Michael Scanlon, directeur général de Manulife Asset Management.

"Les résultats sont dans l'ensemble meilleurs que prévu mais le contexte des rendements obligataires élevés a pesé sur les valeurs sensibles aux taux", ajoute David Lefkowitz, stratège chez UBS Wealth Management Americas à New York.

Le rendement des Treasuries à 10 ans, référence du marché obligataire américain, a atteint un pic de cinq mois à 1,87% dans le sillage des obligations allemandes et britanniques.

Les compartiments de l'immobilier et des services aux collectivités, sensibles aux taux d'intérêt, ont lâché respectivement 2,45% et 0,53%.

AMAZON TRÉBUCHE APRÈS LA CLÔTURE

Au total, huit des 11 grands indices sectoriels S&P ont fini en repli.

L'indice de la consommation non essentielle ("discrétionnaire") a reculé de 0,77% sous le poids de Comcast et d'O'Reilly Auto.

Comcast a cédé 1,72%, plombé par des notes négatives de Barclays et Deutsche Bank qui s'inquiètent d'une concurrence accrue de DirecTV Now, un service d'AT&T. Le câblo-opérateur a cédé près de 6% en trois séances.

O'Reilly Auto, distributeur de pièces détachées automobiles, a été sanctionné d'un recul de 8,71%, sa plus mauvaise séance en quatre ans, après la publication de résultats qui ont déçu.

Ford (-1,18%) a pour sa part pâti de l'annonce d'un bénéfice trimestriel réduit de plus de 50%, même si son résultat par action a légèrement dépassé le consensus, et Boeing a reflué de 1,53% après son bond de 4,7% mercredi, contribuant au repli de 0,73% de l'indice des industrielles.

Les technologiques ont de leur côté cédé 0,44% avec Apple qui a abandonné 0,96% après l'annonce de prix élevés pour ses nouveaux ordinateurs MacBook Pro.

A la hausse, le secteur de la santé a gagné 0,53%, sous l'impulsion de Bristol-Myers et Celgene qui ont pris respectivement 5,41% et 6,41% après des résultats meilleurs qu'attendu.

Le compartiment des télécoms a pris 1,61%, dopé par Level 3 et CenturyLink qui ont bondi de respectivement 10,55% et 9,73% sur des informations de presse faisant état de négociations de fusion.

Egalement sur le front des fusions et acquisitions, Qualcomm s'est octroyé 2,77% après l'annonce d'une OPA de 38 milliards de dollars sur NXP Semiconductors, qui en fera le leader mondial des puces pour l'automobile..

Dans le même compartiment des techs, Alphabet, la maison mère de Google, et le géant du commerce en ligne Amazon.com ont abandonné autour de 0,5% avant leurs résultats publiés à la clôture, qui ont été diversement reçus : Amazon, qui a manqué le consensus, reculait de 5% dans les transactions électroniques alors qu'Alphabet gagnait 1,6%, aidé par l'annonce d'un programme de rachat d'actions de sept milliards de dollars.

Quelque 7,2 milliards d'actions ont changé de mains pendant la séance régulière, à comparer à une moyenne de 6,35 milliards sur les 20 séances précédentes.

Sur le marché des changes, le dollar a marqué le pas face à l'euro mais s'est apprécié de 0,7% contre le yen, à 1,0896 pour un euro et 105,19 yens respectivement.

(avec Yashaswini Swamynathan à Bangalore, Véronique Tison pour le service français)

par Chuck Mikolajczak