ArcelorMittal (MT.AE) a annoncé vendredi être en négociations avec les syndicats au sujet d'une restructuration de ses activités aux Etats-Unis et en Afrique du Sud, qui ont pâti d'une baisse de la demande d'acier et de pressions dues aux importations d'acier.

Les négociations portent sur la potentielle fermeture de la mini-usine de Vereeniging, en Afrique du Sud, et sur l'augmentation de la productivité de ses sites d'acier fini aux Etats-Unis.

"Il est évident que des personnes [seront] affectées", a déclaré aux journalistes le directeur financier du groupe, Aditya Mittal, lors d'une conférence téléphonique, faisant référence aux propositions de restructuration concernant les Etats-Unis. Le groupe annoncera conjointement son projet avec le syndicat dans le courant du troisième trimestre.

ArcelorMittal, qui représente quelque 6% de la production mondiale, a annoncé au titre du deuxième trimestre un bénéfice de 179 millions de dollars, contre une perte nette de 728 millions de dollars pour le trimestre précédent. Ce bénéfice est principalement dû à des effets de change positifs, qui ont éclipsé un repli de 1,5% de son Ebitda à 1,4 milliard de dollars. Cette baisse de l'Ebitda est due à un repli des prix du minerai de fer et de l'acier, la demande étant restée faible sur plusieurs marchés clés du groupe, à l'exception de l'Europe.

La demande apparente d'acier en Amérique du Nord devrait se contracter de 4% cette année, contre une précédente prévision de contraction de 3%. La demande en Afrique du Sud devrait également se contracter, même si le groupe n'a pas fourni de prévision.

Aux Etats-Unis, ArcelorMittal envisage de restructurer ses activités d'acier fini plutôt que de fermer des hauts fourneaux, a expliqué Aditya Mittal. Le dirigeant a ajouté que le marché sous-jacent de l'acier aux Etats-Unis était robuste, et que la demande était déjà remontée à ses niveaux d'avant la crise de 2008-2009. La demande réelle aux Etats-Unis devrait croître de 2,3% cette année, mais le marché souffre de la concurrence de l'acier importé, notamment de Chine. ArcelorMittal emploie plus de 20.000 salariés sur 28 sites américains, avec 1.200 employés supplémentaires dans ses bureaux de recherche, vente et développement.

En Afrique du Sud, le géant de la sidérurgie envisage de fermer Vereeniging Steel, une mini-usine qui produit environ 400.000 tonnes d'acier brut par an. Aditya Mittal a indiqué qu'une décision définitive serait prise en fonction de l'évolution des importations. Le groupe employait directement 8.825 personnes en Afrique du Sud l'an dernier.

-Alex MacDonald, Dow Jones Newswires (Version française Emilie Palvadeau) ed/EC