Areva (-19,67% à 12,75 euros) a enregistré vendredi l'une des plus fortes baisses de l'indice SBF 120, pénalisé par l'abaissement de ses perspectives pour l'ensemble de l'exercice 2014 après des résultats semestriels décevants. Le groupe nucléaire public a en particulier enregistré de lourdes pertes au sein de ses activités relatives aux énergies renouvelables. Par voie de conséquence, le groupe table désormais sur une baisse organique de son chiffre d'affaires de 10%, contre -2% à -5% auparavant.

Le cash flow opérationnel libre avant impôts est, lui, attendu « proche de l'équilibre », alors qu'il était initialement attendu positif.

Le groupe énergétique prévoit notamment un "décalage" de certains grands investissements dans le parc nucléaire français et une "conjoncture de marché plus difficile qu'anticipée" dans les services à la base installée.

Dans le détail, Areva, au titre du premier semestre, a enregistré une perte nette part du groupe de 694 millions d'euros contre un résultat à l'équilibre l'an passé à la même période.

En outre, l'excédent brut d'exploitation publié a également reculé à 226 millions d'euros contre 487 millions un an auparavant tandis que le résultat opérationnel publié est tombé dans le rouge à -305 millions contre 290 millions en 2013.

Le chiffre d'affaires du spécialiste du nucléaire public a chuté de 12,4 % à 3,88 milliards d'euros.

Son carnet de commandes, au 30 juin, a progressé en revanche à 44,9 milliards d'euros, contre 41,4 milliards en 2013, grâce notamment à un accord dans le traitement-recyclage avec EDF pour un montant supérieur à 5,5 milliards d'euros.

CMC-CIC Securities impute ces mauvais résultats, outre un environnement difficile auquel Areva avait déjà fait allusion au préalable, aux nombreux décalages dans le calendrier de réalisation des projets, notamment à l'étranger.

L'analyste estime, en outre, que cet abaissement des objectifs répond à des besoins "principalement ponctuels" et souligne que le groupe va "renforcer ses efforts" pour préserver la rentabilité et la génération de cash à horizon 2015-2016.

(S.H)