Alors que le nouveau PDG d'EDF Jean-Bernard Lévy a récemment évoqué un intérêt de l'électricien pour l'activité de réacteurs nucléaires d'Areva, la division 'NP', le patron d'Engie (anciennement GDF Suez) Gérard Mestrallet a de son côté envisagé ce week-end au micro d'Europe 1 une 'prise de participation' du géant énergétique dans le numéro un mondial de l'atome civil.

'Il y a une partie des activités d'Areva, notamment dans le domaine des services de maintenance nucléaire à l'international, qui ferait un beau rapprochement avec les nôtres', a commenté le dirigeant, tout en faisant part de son souhait que le groupe jadis dirigé par Anne Lauvergeon 'reste impliqué dans ces activités-là'. L'ambition de Gérard Mestrallet est de mettre en place 'un beau projet de développement international', de 'créer un grand groupe international dans le domaine des services de maintenance nucléaire, Areva et Engie ensemble'.

Engie et Areva appartiennent déjà à un consortium qui vient de remporter l'appel d'offres pour la construction d'une deuxième centrale nucléaire en Turquie. De même, les deux groupes collaborent pour l'installation de deux parcs éoliens offshore au large des côtes françaises.

En parallèle, le rapprochement entre Areva et EDF semble se préciser, même si le gouvernement n'a pas encore arrêté sa position sur ce sujet, a déclaré vendredi le ministre de l'Economie Emmanuel Macron. Une réunion sur ce sujet est prévue le 3 juin prochain à l'Elysée et la décision devrait être prise dans le courant de l'été.

Pour rappel, Areva a annoncé la suppression de 5.000 à 6.000 postes dans le monde, dont entre 3.000 et 4.000 dans l'Hexagone. Le groupe a généré au premier trimestre un chiffre d'affaires de près de 1,8 milliard d'euros, en recul de 1,1% et de 0,9% à données comparables par rapport aux trois premiers mois de l'exercice clos. Le carnet de commandes s'est toutefois inscrit en hausse de 1,4% par rapport au 31 décembre dernier, à 47,52 milliards d'euros à fin mars, tandis que les prises de commandes ont atteint 881 millions d'euros au 31 mars dernier, en hausse de 213 millions sur un an.

Areva a par ailleurs essuyé une perte nette de plus de 4,8 milliards d'euros en 2014, alourdie notamment par des provisions pour pertes de valeur d'actifs des activités nucléaires (1,46 milliard d'euros) et des pertes additionnelles sur ses trois grands projets nucléaires (près de 1,1 milliard d'euros).

Le titre cède 1% ce lundi à la Bourse de Paris et celui d'Engie se replie de près de 1,4%.

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