Areva(+3,03% à 10,88 euros) était bien orienté dans un marché en hausse de "seulement" 2,06% au lendemain de l'annonce du retrait du président du directoire Luc Oursel pour des raisons de santé. « Dans des circonstances personnelles très difficiles, malgré mon très fort attachement à Areva, j'ai dû me résoudre à ne pas poursuivre mes fonctions à la tête de l'entreprise et à me mettre en arrêt de travail pour raisons thérapeutiques », a déclaré Luc Oursel, 55 ans, dans un communiqué publié hier en fin d'après-midi.

Entré chez Areva en 2007, Luc Oursel avait succédé le 30 juin 2011 à Anne Lauvergeon, dont il était le bras droit, initialement pour un mandat de cinq ans.

Le groupe nucléaire a toutefois précisé qu'il ne s'agissait pas d'une démission. « Il se tient à disposition pour assurer la meilleure transition possible jusqu'au 9 décembre date de la prochaine assemblée générale », a souligné le groupe détenu à hauteur de 87% par l'Etat.

A la demande de ce dernier, Areva a d'ailleurs prévu de modifier sa gouvernance d'ici la fin de l'année afin de se diriger vers un statut d'entreprise à conseil d'administration, avec un président et un directeur général, après la publication d'un rapport de la Cour des comptes très critique sur la gestion stratégique de l'entreprise.

Selon divers spécialistes, la nomination d'un tandem composé de Pierre Blayau & Philippe Knoche, respectivement président du Conseil de surveillance et directeur général délégué, pour assurer les fonctions de président du conseil d'administration et de directeur général du groupe semblait la plus probable après le retrait de Luc Oursel.

Ce départ suscite de nouveaux remous dans le secteur énergétique, particulièrement sur le devant de la scène ces derniers jours, après l'éviction la semaine dernière du PDG d'EDF Henri Proglio et un possible départ anticipé de Gérard Mestallet PDG de GDF-Suez, avant l'échéance de son mandat en 2016.

Sans oublier le décès tragique, survenu cette nuit, du patron de Total, Christophe de Margerie.

(S.H)