Après l'annonce anticipée par Areva, lundi dernier, d'une perte nette de 4,9 milliards en 2014, les syndicats du groupe nucléaire, contrôlée à 87% par l'Etat disent craindre un "impact social sans précédent" dénonçant les incertitudes qui "empoisonnent les salariés". Dans une lettre adressée à François Hollande, consultée jeudi par l'AFP, la CFE-CGC relaye "l'amertume et la colère des salariés" qui, bien que n'ayant "aucune responsabilité dans la présente situation", "découvrent avec ahurissement le naufrage financier de leur groupe".

"On pense que l'emploi va être touché partout, puisque qu'à partir du moment où on parle de réduction des coûts, on connaît les recettes" a déclaré à l'AFP Jean Pierre Bachmann, de la CFDT.