Troisième plus forte progression du SBF 120, le titre Areva (+2,32% à 17 euros) se démarque après la décision de Sellafield Ltd de retenir l'offre de la joint venture a.m.a, constituée du numéro un mondial de l'atome civil et des sociétés britanniques Mace et Atkins, pour le projet SDP (Silo Direct-encapsulation Plant). Celui-ci "vise à construire une installation sur mesure pour conditionner les déchets métalliques issus du traitement des combustibles Magnox encore présents sur le site", a précisé dans un communiqué le groupe dirigé par Luc Oursel.


La coentreprise sera l'un de ses acteurs majeurs dans la mesure où elle s'est vue confiée les études d'ingénierie, la chaîne d'approvisionnement, la construction et la mise en service de l'installation.

Essentiel pour l'industrie nucléaire britannique, actuellement en plein essor, le projet SDP devrait mobiliser plusieurs centaines de personnes et s'appuiera autant que possible sur la chaîne d'approvisionnement locale, a détaillé Areva, implanté outre-Manche depuis plus de trois décennies et qui participe notamment au projet de la nouvelle centrale nucléaire de Hinkley Point C (comté du Somerset).

D'une capacité de production totale de 3 260 mégawatts (MW), cette structure qui doit entrer en service courant 2023 sera en effet constituée de deux réacteurs EPR conçus par le groupe.

Il s'agit d'une deuxième bonne nouvelle en l'espace de deux jours pour Areva, qui avait annoncé hier la signature d'un contrat avec Korea Hydro & Nuclear Power (KHNP) pour la livraison et le remplacement de six stators sur les réacteurs 3 et 4 de la centrale nucléaire sud-coréenne de Kori.

En Bourse, l'action du leader mondial du nucléaire reprend donc des couleurs après avoir perdu plus de 10% lors des trois dernières séances. Elle avait également chuté de 13,26% le 27 février dernier après la publication de résultats annuels marqués par un important creusement de la perte nette, ressortie à 494 millions d'euros après 99 millions à fin 2012.

(G.D)