Areva est stable à 4,439 euros à la Bourse de Paris mais cette absence de variation ne signifie pas grand chose compte tenu du fait que le titre ne se détache guère des 4,5 euros par action proposés dans le cadre de son augmentation de capital. Les modalités de cette opération avaient été dévoilées le 12 janvier dernier. Dans ce contexte, la nouvelle étape franchie par Areva dans son programme de cession d'actifs a été accueillie avec une certaine indifférence.

Il faut dire que la vente d'Areva TA à un consortium emmené par l'APE, le Commissariat à l'Energie atomique (CEA) et DCNS ne présentait pas beaucoup de risques compte tenu de la prédominance de l'Etat dans ces entités. De plus, les modalités étaient connues depuis le 15 décembre dernier.

A compter d'aujourd'hui, l'État, via l'APE, est donc actionnaire majoritaire d'Areva TA avec 50,32% de son capital, au prix d'un investissement compris entre 253 et 281 millions d'euros, selon un récent décret publié au Journal Officiel. De leur côté, le CEA, DCNS et EDF détiennent respectivement 20,32%, 20,32% et 9,03% du capital.

Il n'en reste pas moins que la cession réussie d'Areva TA, spécialisée dans la propulsion nucléaire et les réacteurs de recherche, permet à Areva d'avancer dans son démantèlement. Le groupe nucléaire va en effet être séparé en deux entités : NewCo, qui abritera les activités viables de gestion du cycle du combustible nucléaire, et Areva, qui hébergera des actifs destinés à être cédés ainsi que le projet d'EPR finlandais OL3 jusqu'à sa finalisation.

Areva TA faisait donc partie des actifs qui devaient être hébergés sous la bannière Areva. Elle y cotoyait notamment Canberra, dont la cession à Mirion Technologies a été finalisée le 4 juillet dernier. Areva NP, qui gère les réacteurs nucléaires, était aussi concerné par ces cessions : le groupe a précisé que sa vente à EDF serait effective d'ici la fin de l'année. Enfin, Adwen, spécialisé dans les éoliennes en mer, a été vendu à l'espagnol Gamesa.