Areva (+1,56% à 5,789 euros) surperforme le marché parisien après la publication d'une note de Standard & Poor's dans laquelle les analystes estiment que le groupe nucléaire est bien parti pour mener à bien son recentrage sur le cycle du combustible nucléaire, son programme de réduction des coûts et ses cessions d'actifs. L'agence de notation a donc maintenu sa note de crédit à court terme B et sa note de crédit à long terme B+ et indiqué que sa perspective était "évolutive".

Plutôt confiant donc dans la réussite du plan de restructuration d'Areva, S&P rappelle toutefois que les risques d'exécution sont importants. Ainsi, l'enquête de la Commission européenne sur le projet de recapitalisation d'Areva est en cours et rien ne pourra se faire tant qu'elle n'aura pas été bouclée.

Si l'augmentation de capital de 5 milliards d'euros, menée en particulier par l'Etat français actionnaire à 87% d'Areva, n'était pas réalisée dans les délais (début 2017), le groupe serait obligé de trouver une solution de rechange pour emprunter de l'argent à court terme auprès d'autres actionnaires. La faiblesse de son niveau de liquidités et son endettement important font donc peser une menace importante sur le groupe.

Standard & Poor's fait d'ailleurs de la réussite ou de l'échec de cette recapitalisation la clé pour faire évoluer sa perspective sur Areva. Ainsi, elle pourrait devenir positive et ouvrir la voie à un relèvement de notation si l'augmentation de capital se déroule comme convenu ou, à l'inverse, se détériorer si l'opération tardait.

En juin dernier, Areva avait annoncé son projet de scission en deux entités : l'une, News Co, recouvrirait les actifs de qualité pour relancer l'activité recentrée sur le cycle du combustible nucléaire. L'autre, Areva, serait constituée des actifs à céder et plus risquées. Le produit de l'augmentation de capital de 5 milliards serait réparti entre les deux entités en fonction de leurs besoins.