Semestre difficile pour Areva : au terme de la première moitié de l'exercice 2014, l'équipementier nucléaire intégré a enregistré une perte nette part du groupe de 694 millions d'euros, alors que les comptes étaient à l'équilibre un an plus tôt. De plus, le groupe a sensiblement abaissé ses projections pour l'année en cours. A la Bourse de Paris ce matin, l'action Areva décroche de 8,2 à 14,2 euros.

La perte nette attribuable aux activités destinées à être cédées ou arrêtées atteint 373 millions. En cause : les 'provisions pour perte à terminaison sur des contrats éolien et solaires, des provisions pour risques et des provisions pour perte de valeur.'

'C'est la conséquence des pertes enregistrées dans les activités renouvelables, de provisions complémentaires liées à des projets, de dépréciations d'actifs et d'une conjoncture du marché nucléaire encore dégradée', a commenté le président du directoire, Luc Oursel.

Au 30 juin, les ventes ont reculé, en données organiques, de 12,4% à 3,9 milliards d'euros.

A part la branche BG Amont (+ 25,9% à 1,1 milliard), toutes les autres s'inscrivent en forte baisse, comme BG Mines(- 40,9% à 457 millions), BG Aval (- 28,9% à 695 millions) et BG Réacteurs et services (- 10,6% à 1,5 milliard). Sans oublier BG Energies Renouvelables (- 18,1% à 32 millions).

L'excédent brut d'exploitation retraité chute de 47,4% à 256 millions d'euros, soit une marge en baisse de 4,2 points de pourcentage à 6,6%.

Le cash-flow opérationnel libre avant impôts retraité redevient cependant positif (+ 98 millions).

Notons cependant que le montant du carnet de commande augmente de 5% sur un an à 44,9 milliards d'euros, ce qui représente cinq années d'activités. Il était de 41,4 milliards fin décembre dernier. En effet, sur le semestre, les prises de commandes ont atteint 7,9 milliards, contre 2,9 milliards un an plus tôt.

Malgré tout, Areva a révisé en baisse sensible ses perspectives. En cause : la 'prolongation des travaux d'arrêt de tranche sur le contrat de modernisation de centrale en Europe du Nord', le 'décalage dans le lancement des opérations de grands carénages en France',
une 'conjoncture de marché plus difficile qu'anticipée dans les activités services à la base installée' et encore des 'concessions commerciales accordées à EDF dans le cadre de l'accord traitement-recyclage'. Sans oublier le 'décalage dans le lancement de projets de nouvelles constructions à l'étranger' et la 'montée en puissance moins rapide qu'anticipée sur le projet Angra 3'.

De ce fait, le CA 2014 est désormais attendu en contraction organique de 10% (contre -2 à -5% précédemment), et la marge d'excédent brut d'exploitation à 7% (alors qu'elle devait progresser par 'légèrement' rapport à son niveau de 2013, soit 11,3%).

Les investissements bruts prévisionnels sont ramenés de 1,3 à 1,1 milliard d'euros.

Le groupe entend aussi mener des 'actions de redressement renforcées dans une conjoncture défavorable', notamment au second semestre, en confirmant les économies prévues en 2015 et en portant celles de 2016 à 1,2 milliard d'euros.


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